Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
La démocratie MEG

Le MEG célèbre du 25 juillet au 3 août ses 15 ans d’existence. Portrait d’un festival précurseur qui a su s’adapter aux humeurs des musiques électroniques.

Se présentant comme un événement axé sur la mouvance électronique à ses débuts en 1999, le MEG s’est graduellement transformé en un festival ouvert à toutes les tendances flirtant de près ou de loin avec le genre. Une démocratisation nécessaire afin, d’une part, de se démarquer et, d’autre part, de respecter la ligne directrice que le MEG s’efforce de suivre d’une édition à l’autre, c’est-à-dire celle d’un festival défricheur, à l’affût des courants et tendances. “La culture électro s’est démocratisée, donc le MEG aussi”, souligne Mustapha Terki, cofondateur de l’événement. On ne défend plus un genre musical comme au début même si l’élément électronique est encore majoritaire”. Du Montréal Electronic Groove l’événement est pour ainsi dire passé au Montréal Éclectique Groove.

Anti statique

En 15 ans, Mustapha Terki et son équipe à géométrie variable ont su se maintenir à flot dans cette ville au nom qui rime avec festival. Pas une mince affaire quand on sait en plus que l’électro se conjugue désormais de mille et une façons. “Le challenge dans ce secteur est d’aller chercher ton public à chaque année. Je suis toujours à l’affût, je cherche le buzz, ce qui bouge”. Du flair, le directeur du MEG n’en manque pas. C’est lui qui a programmé au Savoy du Métropolis en 2005 la bande du label Ed Banger avec Busy P, DJ Mehdi et un certain duo nommé Justice. Ce n’est pas pour rien que l’influent magazine français Les Inrocks a qualifié le MEG de “festival prescripteur”.

Pour rester à flot, le MEG ne veut surtout pas faire de surplace. Jamais à court d’idées, Mustapha Terki a eu le flash de créer le MEG Boat il y a cinq ans. Cette croisière qui s’amuse et qui danse est depuis devenue un incontournable dans la programmation du MEG. “Il y a aussi les showcases mensuels que nous présentons depuis deux ans, ça nous aide à rester présents dans la communauté. De plus, nous avons démarré le volet MEG Pro en collaboration avec le festival Osheaga il y a trois ans. Ça permet à des dizaines de professionnels du milieu du disque et du spectacle d’ici et d’ailleurs de se rencontrer et de découvrir plusieurs artistes canadiens”, détaille celui qui a fait ses premières armes au sein de l’organisation du Printemps de Bourges.

Et pour ce 15e anniversaire, elle a l’air de quoi cette programmation? “Bien entendu, on accorde toujours une grande place aux artistes locaux. C’est une politique immuable du MEG. Mais si j’avais trois choix à faire, ce serait le MEG Boat avec The Hacker, le concert de Sexy Sushi et la soirée Electro-Choc à la Place des festivals avec Poirier le collectif martiniquais SoUsLeGrOunD.

Des plans pour l’avenir? “Le MEG sera l’invité d’honneur à la prochaine Techno Parade de Paris. On cherche toujours à faire circuler la musique d’ici. Nous avons des projets de tournées, d’albums et de sorties numériques au Cap Vert, à Madagascar, aux Antilles et en Europe. En fait, ce que je privilégie, c’est surtout de travailler avec des gens que j’aime, qu’ils soient populaires ou non”.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.