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Grève dans les centres de traitement des visas du Canada à l'étranger

Grève dans les centres de traitement des visas du Canada à l'étranger
Getty

MONTRÉAL - Les diplomates responsables du traitement des visas dans les 15 ambassades du Canada les plus achalandées à l’étranger ont déclenché la grève lundi, ralentissant grandement l'émission de visas.

Le coup d'éclat des agents du Service étranger survient après des mois de conflit avec le gouvernement fédéral, eux dont la convention collective est échue depuis juin 2011.

Ce retrait de services affecte grandement la délivrance de visas canadiens notamment à Paris, Moscou, Pékin, Delhi, Manille et Mexico. Un premier geste similaire mené dans quatre des plus importants centres s'est traduit par une réduction de 65 pour cent du nombre de visas émis, selon l'Association professionnelle des agents du Service étranger (APASE).

La grève déclenchée lundi se veut ponctuelle, de durée indéterminée et imprévue, le syndicat espérant ainsi compliquer la tâche de remplacer les grévistes outre-mer.

«Notre pratique, c'est de le faire d'une manière ciblée et imprévisible, a précisé Ted Edwards, président de l'APASE. C'est plus difficile pour les hauts fonctionnaires de mitiger les impacts s'ils ne savent pas quel jour les employés seront là ou pas. Ça rend plus difficile l'envoi de gens en devoir temporaire.»

L'intensification des moyens de pression survient après que le gouvernement fédéral eut refusé l'arbitrage exécutoire, au point où l'Association en a conclu que les conservateurs ne jouent pas franc jeu.

«Nous en sommes venus à la conclusion que l'employeur ne négocie pas de bonne foi et nous allons déposer une plainte auprès de la Commission des relations de travail dans la fonction publique dans les jours qui viennent, a indiqué M. Edwards. Dans l'intérim, nous maintenons nos moyens de pression ciblant toutes les priorités du gouvernement à l'international, les voyages et tous les plus grands centres de traitement de visas.»

Les syndiqués demandent un salaire équivalent à d'autres fonctionnaires qui gagneraient jusqu'à 14 000 $ de plus pour des tâches similaires et parfois identiques, soit un retard de 17 pour cent.

D'autres moyens de pression étaient déjà en vigueur et le demeureront, notamment tout le travail de soutien accompli par les agents des secteurs politique et commercial du Service étranger pour les voyages à l'étranger du premier ministre Stephen Harper et des membres de son cabinet.

L'APASE compte environ 1350 membres répartis dans les secteurs de l'immigration — qui est responsable entre autres de l'émission de visas —, de la politique et du commerce. Un peu plus de la moitié de ces syndiqués oeuvrent à l'étranger et le reste dans la région de la capitale fédérale.

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