Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Wolverine, Hugh Jackman ressort les griffes (CRITIQUE/PHOTOS)

Le Wolverine, Hugh Jackman ressort les griffes (CRITIQUE/PHOTOS)
Courtoisie

Le Wolverine revient sur nos grands écrans dans un deuxième épisode solo avec des griffes plus acérées que jamais. Le précédent opus X-Men : Wolverine de Gavin Hood nous avait laissé sur notre faim. Celui de James Mangold saura-t-il nous séduire davantage? Malheureusement non! Car son Wolverine est une sorte de boursouflure inutilement compliquée qui tente de se rendre intéressante sous ses allures de faux mangas où se bousculent grotesques yakuzas et ninjas de série B nippone. Rien de très transcendant.

Pourtant, l'histoire commence bien. Logan alias Wolverine (Hugh Jackman) est une véritable machine de guerre. Mais depuis qu'il a tué sa bien-aimé Jean Grey, il n'est plus que l'ombre de lui-même. La vie ne l'intéresse pas et ses nuits sont habitées par d'affreux cauchemars où sa fiancée revient constamment lui rendre visite et en petite tenue s'il vous plaît. D'un kitsch absolu.

Impossible non plus pour Wolverine de se tuer puisqu'il est immortel. Alors, à défaut de pouvoir mourir, le mutant aux griffes en adamantium décide d'aller vivre dans la forêt du Grand Nord canadien tel un ermite en guenilles, loin de toutes civilisations.

Mais voilà qu'une jeune Japonaise vient se mettre en travers de sa retraite. Experte au maniement du sabre, elle lui demande avec insistance de quitter sa grotte crasseuse et de la suivre jusqu'à Tokyo où l'attends Yashida, un vieil homme en fin de vie qu'il a jadis connu, au temps de la Seconde Guerre mondiale.

En effet, plus jeune, celui-ci a été sauvé du bombardement atomique de Nagasaki par Logan lui-même. D'ailleurs, la meilleure scène du film est lorsque l'on voit de loin la bombe tomber sur la ville et la terrible déflagration qui suit. Alors, il veut pouvoir le remercier une dernière fois. Mais dès son arrivée, le mourant qui possède un empire technologique qui vaut maintenant des milliards lui volerait bien son immortalité.

Malgré une trame narrative chargée d'émotion plutôt mal exploitée par Hugh Jackman, le réalisateur James Mangold qui est responsable de donner du tonus à l'écurie ne fournit pas la marchandise. On est bien loin de ses précédents opus comme Copland, Night and Day ou bien Walk the Line. Les angoisses existentielles du Wolverine dont le corps semble gonflé aux anabolisants sont noyées par les nombreuses scènes d'actions qui tirent dans toutes les directions sans jamais parvenir quelque part.

Pour compenser ces lacunes, le film tente de nous prendre par les sentiments en surexploitant le côté obscur d'une saga qui finit par nous fatiguer. La séquence numérique sur le toit d'un train lancé en pleine vitesse frise le ridicule. Les nombreuses scènes de batailles sont incompréhensibles. Le climax du surfait apparaît lorsque notre héros criblé de flèches tente de secourir la veuve et l'orphelin, métaphore facile du martyre de Saint Sébastien. Il ne manque plus que les pleureuses et l'on s'y croirait presque.

Le Wolverine (The Wolverine) - 20th Century Fox - Drame fantastique- 126 minutes - Sortie en salles le 26 juillet 2013 - États-Unis.

INOLTRE SU HUFFPOST

le_wolverine_01

Le Wolverine

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.