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Conseil de la fédération : énergie et formation de la main-d'oeuvre au menu

Conseil de la fédération : énergie et formation de la main-d'oeuvre au menu

La formation de la main-d'uvre et les questions énergétiques seront au cur des discussions des premiers ministres des 13 provinces et territoires du Canada, jeudi, lors de la rencontre estivale du Conseil de la fédération, qui se tient à Niagara-on-the-Lake, en Ontario.

Les chefs de gouvernement discuteront assurément de la décision unilatérale d'Ottawa de créer un nouveau programme de subvention à l'emploi qui doit remplacer les ententes actuelles sur le marché du travail, qui viennent à échéance l'an prochain.

Cette nouvelle approche préconise le versement d'une subvention maximale de 5000 $ à un employeur qui accepte de former un futur travailleur. Ottawa et la province où se trouve l'entreprise lui verseraient un autre montant de 5000 $ chacun, pour un total de 15 000 $.

Le nouveau programme, annoncé par le ministre des Finances Jim Flaherty dans le dernier budget, est contesté par plusieurs provinces, dont le Québec et l'Ontario, puisque la formation de la main-d'uvre est considérée comme un domaine de compétence provinciale.

Le financement du programme pose en outre problème aux provinces. La part du fédéral, qui s'élèverait à 300 millions de dollars par année, proviendrait d'une enveloppe de 500 millions de dollars versée annuellement aux provinces dans le cadre des ententes actuelles.

En plus de perdre le contrôle sur l'utilisation de cette somme, les provinces devraient en outre verser jusqu'à 300 millions par année à même leur budget.

« Concrètement, s'ils vous donnent 10 $, en reprennent 6 $, et vous demandent ensuite de verser une somme équivalente, vous êtes déficitaire », a résumé le premier ministre manitobain Greg Selinger, sur les ondes de CBC.

Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Darrell Dexter, évoque pour sa part un « programme mystère ».

Le nouveau programme fédéral est accueilli plus positivement par le gouvernement albertain d'Alison Redford. Des regroupements d'employeurs, dont la fédération canadienne de l'entreprise indépendante et des chambres de commerce s'y montrent aussi favorables.

Dans la même veine, les premiers ministres doivent discuter des transferts fédéraux qu'ils reçoivent. À compter de 2017-2018, ces sommes devraient être alignées sur le taux de croissance du produit intérieur brut, plutôt qu'être fixées à 6 % du PIB, ce qui entraînera un important manque à gagner pour les provinces.

Questions énergétiques

Les premiers ministres des provinces et des territoires doivent aussi discuter jeudi d'une éventuelle stratégie nationale en matière d'énergie. Un groupe de travail sur ce sujet a été créé par la Conseil de la fédération l'an dernier, et ses conclusions doivent être présentées par Mme Redford, M. Selinger et la première ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale.

Selon des informations obtenues par CBC, le rapport du groupe de travail devrait notamment proposer des pistes d'actions en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de développement de sources d'énergie renouvelables, et accroître les investissements en recherche et en nouvelles technologies.

La question énergétique est très délicate, en raison notamment d'un différend entre l'Alberta et la Colombie-Britannique au sujet du pipeline Northern Gateway. Il y a un an, la première ministre britanno-colombienne Christy Clark avait demandé que sa province touche une « juste part » des retombées de ce projet. Les relations entre les deux femmes sont difficiles.

Selon le Globe and Mail, Mme Redford et le premier ministre du Nouveau-Brunswick David Alward profiteront aussi de la rencontre pour faire la promotion du projet Énergie Est. Cet oléoduc projeté par TransCanada doit permettre d'expédier du pétrole brut de l'Alberta vers le Québec et le Nouveau-Brunswick.

Ces discussions se déroulent moins de trois semaines après la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic, qui a relancé le débat sur le transport des hydrocarbures. La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a souligné hier que cette catastrophe soulevait d'importantes questions de sécurité.

Avec CBC

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