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De Mon Petit Poney à Equestria girl, une évolution troublante (PHOTOS)

Mon Petit Poney : une transformation qui dérange (PHOTOS)
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Malgré les vaillants efforts des parents, des créateurs de jouets et des enfants eux-mêmes pour convaincre les marques de fabriquer des jouets unisexes, le fossé séparant les jouets pour "garçon" et pour "filles" reste vaste.

Les trucs bleus et les petits soldats sont l'apanage de l'univers des garçons, tandis que les trucs roses et les poupées occupent les rayons réservées aux filles, avec, la plupart du temps, des poupées de plus en plus féminisées. Elles sont minces, ont de grands yeux, de longs cils, et sont habillées de façon provocante. Pourtant, comme nous l'avions déjà signalé, ces personnages (dont certains emblématiques) n'ont pas toujours été si sexualisés. Autrefois, Charlotte aux fraises était une petite fille au visage rond, constellé de tâches de rousseur, vêtue de tee-shirt manches longues et de culotte bouffante. Les trolls n'étaient... que de simples trolls, et non des "Trollz", leurs sosies sexy, minces, aux cheveux lisses.

La transformation la plus choquante reste peut-être celle de Mon Petit Poney, un jouet apparu en 1983 et régulièrement remis au goût du jour. Dernièrement, Hasbro a lancé "Equestria girls", des poupées hybrides "poney-filles" (imaginez une Barbie "goth" avec une peau bleue ou verte et une queue de cheval colorée), en même temps qu'un DVD spécial qui devrait sortir en août. Selon un communiqué de presse, les figures humanisées sont supposées représenter les personnages de Mon Petit Poney comme des adolescentes de lycée.

L'évolution de Mon Petit Poney de 1983 à 2013:

Le communiqué de presse décrit ensuite ces figurines en utilisant des termes tels que "glamour", "stylées" et "ultra-chic", précisant que chaque poupée possède aussi sa marque distinctive, un symbole individuel identique à celui présent sur le flanc de leur poney alter ego.

Mais notre cher Petit Poney avait-il vraiment besoin d'en passer par tout ça ? Oui, selon John A. Frascotti, directeur marketing d'Hasbro : "Nous répondons au désir de nos fans qui souhaitent expérimenter plus de possibilités de notre marque", a-t-il ainsi confié au New York Times.

L'auteur Peggy Orenstein (dont le livre, "Cendrillon a dévoré ma fille", a déclenché une polémique nationale sur la façon dont la "culture de princesse" affectait les petites filles), n'a pas la même réponse. Dans un mail au Huffington Post, elle a souligné que les Equestria Girls étaient, d'un point de vue marketing, une nécessité si Hasbro souhaitait concurrencer ce type de jouets sur le marché actuel. Elle ajoute cependant :

"C'est aux parents et à ceux qui contribuent aux véritables développement et bien-être des petites filles d'énoncer un non catégorique.

Vous voulez une petite fille sexualisée et et qui "s'objectifie" elle-même ? Offrez-lui des poupées sexualisées et présentées comme des objets. Vous ne voulez pas ? Parlez avec les autres parents de votre communauté de l'impact potentiel de l'auto- sexualisation et de "l'auto-objectification" sur le développement d'une petite fille - comprenant une mauvaise image de son corps, troubles alimentaires, dépression, mauvaise estime de soi, mauvais choix en termes de sexualité, etc. - et choisissez parmi les nombreux autres jouets allant à l'encontre cette mode dérangeante.

Cliquez sur le diaporama ci-dessous pour voir la transformation de Mon Petit Poney depuis 30 ans (ne ratez pas la vidéo finale), et dites-nous ce que vous pensez de son relooking.

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