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Lac-Mégantic : visite près du coeur de la zone sinistrée

Lac-Mégantic : visite près du coeur de la zone sinistrée

Pour la première fois, mardi, la Sûreté du Québec a permis aux médias de s'approcher de la zone rouge à Lac-Mégantic et de filmer le site où règne désormais la dévastation.

La zone rouge, c'est là où se situait autrefois le cur du centre-ville de Lac-Mégantic, avant que le train sans conducteur de la Montreal Maine and Atlantic Railway n'y explose, le 6 juillet dernier. La zone est toujours inaccessible en raison des recherches qui y sont effectuées, mais les journalistes ont pu se rendre en périphérie du site, dans le périmètre jaune.

L'objectif de la Sûreté du Québec, en donnant accès à ces lieux aux médias, était de permettre à la population qui a vécu la tragédie de voir le site où elle s'est produite. La communauté locale mérite de connaître « la vérité sur son centre-ville », a expliqué l'inspecteur Michel Forget.

La journaliste de Radio-Canada sur place, Marie-Laurence Delainey, décrit une scène où l'on peut voir des dizaines de wagons empilés les uns sur les autres, les pelles mécaniques qui les découpent, des travailleurs qui tentent toujours de retrouver des corps ou qui s'affairent à nettoyer la scène et une ambulance stationnée tout près pour veiller à la santé de ces derniers, menacés par les coups de chaleur.

« La ville a été sciée en deux », décrit-elle.

Un trou, un vide

« Un immense trou ». C'est ainsi que Daniel Poulain, journaliste au MRG du Granit, un journal local de la région, décrit quant à lui l'espace dévasté. « D'approcher et de voir la destruction, c'est absolument hallucinant », dit l'homme qui est né à Lac-Mégantic.

Les cendres ont en effet remplacé des commerces, des maisons, des ruelles et des arbres centenaires du centre-ville. « Ça fait mal au cur », avoue Daniel Poulain.

Le journaliste réalise qu'il doit maintenant faire le deuil de son centre-ville tel qu'il était, seulement 11 jours plus tôt. Et il recommande à ses concitoyens de bien se préparer mentalement à ce qu'ils vont voir lorsque les barrières qui bloquent l'accès à la zone rouge seront retirées. « Prenez votre temps avant d'y aller, parce que ça donne tout un choc », préconise-t-il.