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Gala JPR Éric Salvail : heureusement qu'il y avait les surprises... (CRITIQUE/VIDÉO)

Gala JPR Éric Salvail : heureusement qu'il y avait les surprises... (CRITIQUE/VIDÉO)

Michel Louvain a chanté et dansé le Gangnam Style, Richard Martineau s’est fait catapulter comme un oiseau d’Angry Birds, Patrick Bourgeois s’est déguisé en panda et Debbie Lynch-White, la terrifiante gardienne de prison d’Unité 9, a terrorisé la salle à plusieurs reprises, matraque en main. Le gala Juste pour rire d’Éric Salvail, présenté lundi soir, a regorgé de jolies surprises, qui ont réjoui et estomaqué le public. Et heureusement que ces petits extra étaient là, car, à eux seuls, les invités n’ont pas su faire lever le gâteau.

Suivant le thème annoncé de son happening, la technologie, Salvail s’est amené, une fois le rideau levé, en déclarant n’être rien de moins que le vrai Big Brother. Des disciples, habillés de blanc, l’ont accueilli solennellement, en levant bien haut leur iPad.

Quelques minutes plus tôt, une vidéo l’avait montré dans une thérapie de groupe, paniqué à l’idée de ne pouvoir se connecter à Twitter ou de se faire enlever son téléphone cellulaire.

Alléguant être à l’origine de tous les phénomènes web des dernières années, l’animateur a demandé à Josélito Michaud de démarrer un lip dub en dansant, ce que l’homme a accepté de faire de bon gré. Puis, les excellents flashs énumérés plus haut se sont succédé. Michel Louvain a eu droit à une ovation debout, pleinement méritée, à la fin de son imitation du Coréen Psy. Guy Jodoin, dans la peau du Capitaine Charles Patenaude, de Dans une galaxie près de chez vous, a aussi apporté ses savoureux jeux de mots.

« C’est ça qu’on appelle un défoulement collectif? », a nargué Éric Salvail, juste avant d’envoyer Richard Martineau dans les airs et de le faire atterrir dans un amas de boîtes de carton.

« Je vais écrire un texte sur toi dans le journal, a vociféré le chroniqueur. Tu vas goûter à ma plume, Salvail! » Bel exemple d’autodérision.

« Les internets »

Hélas, la suite du gala n’a pas été à la hauteur de cette ouverture spectaculaire. Marie-Lise Pilote a parlé de l’amitié féminine et interprété son personnage de la fille des îles, qui défile suavement sa poésie érotique. On l’aurait voulue moins réconfortante (titre de son dernier spectacle) et plus mordante.

Lise Dion a ravi le parterre en faisant irruption sur scène armée de son ordinateur, bien décidée à comprendre le fonctionnement de l’appareil, qui lui a causé tant de misères dans le passé. Un sympathique clin d’œil à l’un des numéros les plus populaires de son premier one woman show, à la fin des années 1990, mais beaucoup moins drôle que l’original.

« Quand je cherche quelque chose dans les internets, ça marche pas, s’est-elle désolée. Je n’ai pas le fil pour me brancher à Gougle. » « Lise, c’est normal que ton ordinateur n’aille pas bien, c’est un PC », lui a rétorqué Éric Salvail. « Dis-moi pas que je me suis fait vendre un President’s Choice! », s’est-elle écriée, affolée.

Plus tard, Réal Béland est venu saluer la foule, vêtu de ses habits du King des ados. Son passage, très apprécié, a été l’occasion pour Éric Salvail de se remémorer sa propre adolescence, alors qu’il vivait au-dessus d’un dépanneur, à Sorel, et qu’il mangeait des gâteaux May West pour déjeuner. Sur un écran a été projetée une photo peu flatteuse de Guylaine Brulotte, la demoiselle qui l’avait accompagné à son bal de finissants.

« C’est clair que c’est elle qui t’a enlevé le goût! », a lancé Réal Béland, baveux, toujours avec la voix nasillarde de son alter ego aux pantalons trop larges.

Un GPS bavard

Autre condensé d’apparitions inattendues, le segment du GPS, où Éric, assis dans sa voiture, tentait de trouver la voix la plus efficace de la petite machine, s’est avéré un bon moment du spectacle. François Legault, le comédien paraplégique Dave Richer, Anne-Marie Losique, Valérie Carpentier, la grande gagnante de La voix, et les Denis Drolet se sont tour à tour pointés pour donner leurs directives au conducteur exaspéré.

Maxim Martin a cité plusieurs exemples pour démontrer comment la technologie peut nous éloigner au lieu de nous rapprocher, et s’est aussi attardé aux dangers du cellulaire au volant, arguant qu’on « manque frapper des enfants pour liker une photo de petit poussin couché sur un chat ». « Il est temps qu’on retourne jouer dehors », a-t-il savamment laissé tomber en guise de conclusion. Certainement l’une des interventions les plus abouties de la soirée.

La troupe allemande Die Mobilés, spécialisée dans le théâtre d’ombres, est venue mettre la table pour la finale, moyenne, où Éric Salvail a détaillé le concept de sa propre chaîne de télévision. « Une overdose de Salvail, comme TVA nous a habitués », a balancé Debbie Lynch-White, chargée à l’origine d’annoncer les prédictions météorologiques. Encore une fois, des personnalités dont on ignorait la présence ont été mises à contribution, dont Sébastien Benoît et le chef Louis-François Marcotte.

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