Les images interpellent. De Los Angeles à Montpellier en passant par Zurich et Paris, l'artiste français Laurent Pratlong réalise avec Street Pole une série de photographies mettant en scène des danseuses de pole dance dans un environnement inhabituel: la rue.
Comme il le raconte au HuffPost, l'idée lui est venue lors d'un voyage à Los Angeles, durant l'été 2011. "J'étais en train de sticker sur Sunset Boulevard avec des amis, explique-t-il, lorsqu'une des filles qui nous accompagnait, Darla, s'est mise à grimper sur un poteau pour y coller un sticker. Je savais qu'elle faisait du pole dance, et l'idée m'a sauté aux yeux."
Les images, publiées par l'artiste sur Behance et sur son site personnel, montrent des modèles se déhancher et glisser sur du mobilier urbain (panneaux de signalisation, devantures, lampadaires), dans une "nouvelle interprétation" de cette pratique.
A l'origine de sa démarche, Laurent Pratlong pointe la volonté de sortir d'un "cliché". Il souligne que l'image du pole dance est "généralement associée à la séduction, au sexe. On imagine des clubs sombres remplis d'un public plutôt masculin. Je trouvais donc ça intéressant de transposer la pratique en extérieur, d'en faire une pratique de street-art".
Pour ses prises de vue, le photographe ne fait pas de repérages. "Je rencontre en général la personne le soir même, après un premier contact sur Internet, détaille-t-il, et nous partons à la recherche du bon spot, suffisamment éclairé et intéressant visuellement." Et la rue est accueillante. "De nombreux passants s'arrêtent pour profiter du spectacle, dit-il, mais nous n'avons jamais eu de réactions négatives, ou de problèmes avec les autorités".
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