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Gaspésie : les élus défendent le transport de pétrole brut par train

Gaspésie : les élus défendent le transport de pétrole brut par train

La tragédie de Lac-Mégantic n'a pas ébranlé la confiance que les élus gaspésiens ont en le transport ferroviaire. Dans l'éventualité où Pétrolia et Junex réussiraient à commercialiser l'or noir du Québec, pas question pour les maires d'interdire le transport de pétrole brut sur les rails de la région.

La Société du chemin de fer de la Gaspésie soutient que la sécurité serait mieux assurée qu'elle ne l'était à Lac-Mégantic, puisque ce sont les Municipalités qui sont propriétaires du tronçon plutôt qu'une entreprise privée.

Les sirènes de train ne résonnent plus depuis plus de deux ans sur la voie ferrée entre New Carlisle et Gaspé, jugée dangereuse.

Le défi pour les Municipalités qui en sont propriétaires est de convaincre Ottawa et Québec qu'il y aura un trafic industriel assez important pour justifier un investissement de 76 millions de dollars sur cinq ans.

Le transport de l'éventuel pétrole brut gaspésien pourrait alors devenir un argument supplémentaire dans la manche des élus.

« Lorsque le tronçon sera rétabli, c'est clair qu'on voudra transporter toutes sortes de matières et, éventuellement, il pourrait y avoir des matières dangereuses. Ce qui est important, c'est qu'il ne faudra faire aucun compromis au niveau de la sécurité », spécifie le maire de Gaspé, François Roussy.

Mais, comme à Lac-Mégantic, la voie ferrée est à deux pas des maisons à Gaspé. C'est aussi le cas un peu partout en Gaspésie, ce qui inquiète des écologistes, opposés au développement du pétrole gaspésien.

« Nous, ce que nous craignons, ce sont les déversements et la perte de vies humaines. On voit ce qui est arrivé là-bas », lance Lise Chartrand, porte-parole du collectif Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé

Une sécurité sans faille possible ?

Selon le maire Roussy, également président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie, le tronçon de chemin de fer gaspésien appartient à la communauté, ce qui doit permettre d'en contrôler plus facilement la sécurité.

« Les élus que nous sommes, qui gèrent cette situation-là, nous allons demander à l'entreprise d'avoir des équipements neufs, d'avoir des équipements à triples parois, d'avoir en amont une vigile qui surveille le tronçon », laisse entendre M. Roussy.

Mais ces promesses n'ont rien pour rassurer la porte-parole d'Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé, qui croit que d'autres facteurs doivent être pris en compte dans l'équation pour une sécurité ferroviaire.

« La surveillance sur la voie ferrée, c'est une chose. Mais une surveillance sur les wagons, sur la mécanique, c'est toute une industrie des transports », souligne-t-elle.

Selon le maire Roussy, la tragédie de Lac-Mégantic ne nuira pas à la réouverture du tronçon jusqu'à Gaspé ni à son développement commercial. Bien au contraire. L'explosion du train démontre, d'après lui, encore plus l'importance d'investir pour avoir un tronçon de rails sécuritaire.

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