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Lyle Lovett et Chris Isaak, irrésistibles Américains au Festival de jazz de Montréal (PHOTOS/CRITIQUE)

Lyle Lovett et Chris Isaak, irrésistibles Américains (PHOTOS/CRITIQUE)
Marc Young

MONTRÉAL- C’était une soirée toute masculine qui a été présentée à la salle Wilfrid-Pelletier, jeudi soir, par le Festival international de jazz de Montréal. Deux chanteurs extrêmement talentueux, Lyle Lovette et Chris Isaak, proposaient un combiné de leur œuvre respective. Et, dans l’ensemble, ce fut tout un concert pour ces deux icônes de la chanson américaine.

Une seule véritable question se pose pour l’auteur, acteur, chanteur et guitariste texan, récipiendaire de plusieurs Grammys Lyle Lovett et son Acoustic Group: pourquoi cette figure culte de la musique country-folk-blues-sing n’est-elle pas venue avant au Festival de jazz? Qu’à cela ne tienne, l’attente était amplement justifiée.

Avec une performance musicale acoustique d’une très grande qualité, Lovett a survolé son éclectique répertoire en livrant un concert empreint d’humour intelligent et d’authentiques échanges.

Accompagné de ses excellents musiciens Luke Bulla (violon et chant), Keith Sewell (guitare et mandoline), Viktor Krauss (contrebasse électrique) et Russ Kunkel (batterie), l’attachant chanteur vêtu d’un élégant complet noir (tout comme ses 4 autres acolytes) a commencé la soirée avec une version quelque peu honky tonk de Up In Indiana.

Après une version purement country de Please Release Me, il a joué de façon incarnée la touchante Here I Am.

Viendront ensuite l’excellente White Boy Lost In The Blues, sur laquelle il s’est pas mal amusé, et la reprise de Isn’t That So (du disque Release Me, paru en 2012) de Jesse Winchester, cet auteur canado-américain qu’il apprécie énormément. C’est d’ailleurs ici qu’il a raconté sa longue et drôle première rencontre avec l’homme à Winnipeg, dans les années 1980.

Durant plus de 90 minutes, Lyve Lovett et son quatuor de musiciens ont conquis les 3000 spectateurs présents dans la salle Wilfrid-Pelletier avec de superbes arrangements et une magnifique présence. En plus de quelques morceaux composés par son virtuose violoniste (Temperance Reel et Remember Well) et son guitariste (Let Me Fall) il aura partagé au total une quinzaine de chansons tels que She’s No Lady, I Will Rise Up, L.A. County, If I Had a Boat et You Can’t Resist, au rappel.

Americana chic d’une très grande classe.

Rock’n’roll crooner

Vedette de la soirée, c’était au tour de Chris Isaak de partager son époustouflant talent de performer qu’il avait démontré en octobre dernier au Théâtre Saint-Denis, après quasiment vingt ans d’absence à Montréal. Encore une fois, il a donné un spectacle très vivant et coloré (on ne pouvait rater d’ailleurs son flamboyant costume turquoise).

Avec un ton très humoristique, il a partagé son bluesy rock qu’il sait faire rayonner avec tant d’aisance. L’homme est tout simplement un monstre de la scène. Avec une voix toujours très riche, puissante et un doigté fort respectable à la guitare, le charismatique séducteur (à la limite de la caricature, mais c’est tout assumé) a puisé dans son touffu répertoire et notamment son dernier album intitulé Beyound the Sun, enregistré à Memphis. Une galette consacrée à ses idoles qui ont marqué le rock des années 1950 et 1960.

À cet égard aussi, il a été très généreux: Only The Lonely et Pretty Woman (Roy Orbison), Ring of Fire (Johnny Cash), Can’t Help Falling In Love (popularisée par Elvis Presley), It’s Now Or Never (aussi d’Elvis), I’ll Go Crazy (James Brown) ou encore Great Balls Of Fire (Jerry Lee Lewis).

Comme à l’automne dernier, Chris Isaak s’est grandement amusé avec la foule montréalaise, se payant notamment une balade dans la salle. Il a également invité à maintes reprises des gens à danser devant et même sur la scène. Tout est permis pour la vedette qui en donne plus qu’on en demande: anecdotes loufoques sur ses musiciens, railleries sur la carrière de chanteur, extravagances dans les mouvements et les postures et, bien entendu, déhanchements du bassin à la Presley, une de ses idoles. Tout y est passé et ça ne fonctionne pas mal du tout.

Pour le reste, il a livré 17 autres morceaux avec cette même énergie débordante. Mentionnons Best I Ever Had, Speak Of The Devil, We’ve Got Tomorrow, Blue Hotel, I Want Your Love, Pretty Girl Don’t Cry, San Francisco Days, I’m Not Waiting ainsi que les fameuses Wicked Game et Baby Did A Bad Bad Thing.

Convaincu que les gens étaient d’abord à son concert pour s’amuser, il a envoyé plusieurs affirmations du genre «This is just a fun time».

America éclatante.

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