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Affaire Snowden : des États sud-américains réclament des excuses des Européens

Affaire Snowden : des États sud-américains réclament des excuses des Européens

La saga de l'escale viennoise du président bolivien Evo Morales s'est poursuivie jeudi jusqu'à Cochabamba, en Bolivie, où les pays de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) réclament des excuses officielles aux pays européens qui ont fermé leur espace aérien à l'avion présidentiel.

« Nous exigeons des gouvernements de France, Espagne, Portugal et Italie qu'ils présentent des excuses publiques adéquates, relativement aux graves faits qui se sont produits », indique une déclaration commune des présidents de Bolivie, Équateur, Surinam, Argentine, Uruguay et Venezuela.

Les six présidents disent en outre appuyer « la plainte de la Bolivie auprès du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme pour grave violation et mise en danger de la vie du président Morales ».

En écho aux réactions indignées de l'Amérique latine mercredi, la présidente argentine Cristina Kirchner a décrit l'affaire comme une « offense » pour tout le continent, alors que la France persiste à la décrire comme un « incident ».

Le président Evo Morales ne décolère pas. C'est une « erreur historique », a-t-il pesté en menaçant Washington de fermer « si nécessaire » l'ambassade américaine en Bolivie.

Paris a déjà exprimé mercredi ses regrets à La Paz. Le président François Hollande s'est justifié d'avoir reçu des « informations contradictoires sur les passagers [...] ».

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia-Margallo, refuse quant à lui de présenter des excuses.

« L'Espagne n'a en aucune manière à demander pardon, parce que son espace aérien n'a jamais été fermé", a-t-il déclaré à la télévision nationale. Selon sa version de l'histoire, une autorisation de vol avait été accordée par Madrid, mais a expiré en raison de l'escale forcée de Vienne.

L'avion du président bolivien Evo Morales a été contraint mardi d'atterrir dans la capitale autrichienne à son retour de Moscou, où il avait assisté à une conférence. Les espaces aériens français et portugais lui auraient été interdits parce qu'une rumeur voulant qu'Edward Snowden soit à bord de l'avion présidentiel circulait.

Edward Snowden est dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo à Moscou depuis le 23 juin, d'où il aurait envoyé 21 demandes d'asile politique.

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