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Un foie humain "fonctionnel" créé à partir de cellules souches iPS

Un foie humain "fonctionnel" créé à partir de cellules souches iPS

Des chercheurs japonais ont réussi à créer un foie humain "fonctionnel" à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPS), un travail qui relance l'espoir d'une alternative aux dons d'organes, selon une étude publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.

Les chercheurs ont utilisé une ébauche de foie créée en laboratoire qu'ils ont implantée dans une souris où elle s'est transformée en un organe vascularisé possédant les propriétés d'un foie humain. Le tissu hépatique humain ainsi développé était notamment capable de produire des protéines spécifiques comme l'albumine ou d'avoir une fonction d'épuration, ce qui a permis d'améliorer de manière significative la survie de la souris chez qui une défaillance hépatique avait été provoquée.

Même s'il est encore beaucoup trop tôt pour dire si la technique pourrait fonctionner chez l'être humain, le Pr Takanori Takebe, le principal auteur de l'étude, se montre optimiste.

"Nous avons en quelque sorte montré la validité de notre approche de principe" a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse téléphonique, avant de préciser que d'éventuels essais cliniques sur l'homme n'interviendraient probablement pas avant une dizaine d'années.

Pour créer l'ébauche de foie en laboratoire, les chercheurs ont utilisé des cellules souches pluripotentes induites (iPS), c'est-à-dire des cellules adultes reprogrammées pour rajeunir et retrouver les propriétés des cellules souches embryonnaires.

Les cellules adultes sont ramenées à l'état quasi embryonnaire, ce qui leur permet d'exprimer à nouveau 4 gènes (normalement inactifs dans les cellules adultes) et de retrouver une nouvelle immaturité et la capacité de se différencier dans tous les types cellulaires, en fonction du milieu dans lequel elles se trouvent.

Plusieurs chercheurs ont salué les travaux du Pr Takebe, tout en reconnaissant qu'il faudrait probablement encore des années avant d'aboutir à d'éventuelles applications dans la "médecine régénérative".

"La stratégie est très prometteuse et présente un grand pas en avant" relève le Dr Duszko Ilic, un spécialiste des cellules souches au Kings College de Londres, tandis que selon le Pr Chris Mason, un spécialiste de médecine régénérative à l'UCL Medical School souligne son intérêt éventuel pour détecter la toxicité ou les effets indésirables des nouveaux médicaments avant même l'étape des essais cliniques sur l'homme.

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