Une cour de l'Afrique du Sud a ordonné au petit-fils de l'ancien président Nelson Mandela de retourner les dépouilles de trois de ses enfants à leur cimetière d'origine, mercredi, dans un conflit familial macabre opposant des proches de cette icône de la réconciliation nationale.
Nelson Mandela, symbole de la lutte anti-apartheid, est toujours hospitalisé dans un établissement de Pretoria et son état de santé demeure critique. Âgé de 94 ans, l'ex-président repose dans un état « périlleux » et est maintenu sous assistance respiratoire, selon une déclaration sous serment déposée vendredi et rendue publique mercredi dans la décision du tribunal, rapporte un quotidien local.
Le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla, doit ainsi retourner les dépouilles de trois des enfants de l'ex-président, qui avaient été déplacées de Qunu en 2011 pour leur donner une nouvelle sépulture à Mvezo, à environ 25 kilomètres de distance. Mandla Mandela est le chef de Mvezo, et prévoyait y créer un lieu de pèlerinage du clan Mandela, avec un hôtel et un stade de soccer, notamment.
Le contentieux a déclenché de vives discussions sur les relations familiales et le legs de Nelson Mandela.
L'ancien président sud-africain, qui a purgé une peine d'emprisonnement de 27 ans, a été admis à l'hôpital le 8 juin pour traiter une infection pulmonaire. Il avait déjà signifié sa volonté d'être enterré à Qunu, et avait assisté, en 2005, aux obsèques de son fils dans ce cimetière.
Associated Press