L'avion du président bolivien, Evo Morales, ne transportait aucune personne « non autorisée », ont déclaré mercredi matin les autorités autrichiennes. L'avion présidentiel a dû se poser à l'aéroport de Vienne mardi soir après que des rumeurs voulant qu'Edward Snowden soit à bord de l'avion eurent commencé à circuler.
Le président et son équipage ont pu décoller mercredi matin vers la Bolivie.
Le président Morales venait de partir de Russie quand son ministre des Affaires étrangères, David Choquehuanca, a rapporté que le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France avaient « brutalement fermé leur espace aérien » pour des « raisons techniques », forçant un atterrissage en Autriche.
Mercredi matin, les autorités concernées ont toutefois démenti les propos du ministre bolivien. En Espagne, un représentant du ministre des Affaires étrangères a confirmé avoir donné la permission à l'avion présidentiel de survoler son territoire et même d'atterrir pour refaire le plein d'essence.
À La Paz, capitale gouvernementale bolivienne, le vice-président Alvaro Garcia dit qu'Evo Morales a été « kidnappé par l'impérialisme », une façon de dénoncer l'injustice dont le président, dit-il, aurait été victime.
« Nous ne savons pas qui a inventé ce mensonge, a déclaré le ministre Choquehuanca, mais cet incident aurait pu être dangereux pour le président », a-t-il insisté.
La Bolivie, qui est l'un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique, avait démenti mardi la présence d'Edward Snowden dans l'avion du président.
L'informaticien américain est à l'origine des fuites concernant le programme PRISM. Il fuit une demande d'extradition des États-Unis et demeure encore dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. Il a retiré sa demande d'asile à la Russie.