Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Grèce doit rassurer ses créanciers

La Grèce doit rassurer ses créanciers

La Grèce a trois jours pour rassurer ses bailleurs de fonds internationaux sur sa capacité à respecter les conditions posées au versement de la prochaine tranche d'aide, ont déclaré mardi quatre responsables de l'Union européenne.

Athènes a repris lundi les discussions avec ses créanciers après une interruption de deux semaines marquée par la décision du gouvernement de fermer le groupe audiovisuel public RTE.

La gestion par les autorités grecques de la réforme du secteur public, qu'il s'agisse des services fiscaux ou de la santé, suscite une insatisfaction générale, a déclaré un haut responsable de la zone euro impliqué dans les discussions.

« Tout le monde est d'accord sur le fait que la Grèce doit faire ses preuves avant l'Eurogroupe de lundi. C'est pourquoi elle doit faire une nouvelle présentation vendredi », a dit une

deuxième source à Reuters.

Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir lundi prochain à Bruxelles et la situation en Grèce sera inscrite à l'ordre du jour.

Pour accroître la pression sur Athènes, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) pourraient refuser de verser en une seule fois la prochaine tranche du plan d'aide,

d'un montant de 8,1 milliards d'euros (environ 11 milliards de dollars canadiens), et l'étaler sur trois mois, rapporte la presse grecque.

D'énormes défis pour Athènes

« C'est une négociation très difficile, a dit un haut fonctionnaire grec. Nous avançons rapidement pour boucler autant de questions que possible dans un temps aussi court que

possible. »

Il est toutefois probable que la troïka ne parviendra pas à achever son examen d'ici la fin du mois de juillet et qu'elle soit contrainte de suspendre son inspection jusqu'en septembre,

a dit un haut responsable de la zone euro qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.

Faute d'une solution d'ici la fin du mois, Athènes risque de ne pas pouvoir honorer une échéance obligataire de 2,2 milliards d'euros en août.

La troïka reproche entre autres à la Grèce de ne pas avoir conclu en juin, comme prévu initialement, le transfert de quelque 12 500 fonctionnaires dans un « plan de mobilité », un

dispositif préalable à une mutation ou un licenciement dans un délai d'un an.

Les difficultés financières de la République hellénique se sont encore accentuées après la découverte d'un trou de 1 milliard d'euros dans les caisses d'EOPYY, un assureur santé

contrôlé par l'État. Cette somme pourrait contraindre les pouvoirs publics grecs à effectuer de nouvelles coupes automatiques pour éponger cette perte inattendue.

Athènes et la troïka s'opposent en outre sur la question de la mise en place d'une taxe visant les recettes des restaurants et sur celle d'un impôt foncier très impopulaire.

La Grèce pourrait en outre demander à ses créanciers d'abaisser l'objectif de privatisations à réaliser d'ici la fin de l'année, actuellement fixé à 2,6 milliards d'euros, après l'échec de la vente de l'opérateur de gaz naturel Depa.

Reuters

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.