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Les promesses ont été tenues

Les promesses ont été tenues

NEWARK - On nous annonçait le repêchage 2013 comme un des meilleurs de l'histoire de la LHJMQ. Quelques heures après l'exercice, c'est maintenant vrai.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Ils sont finalement 31 du circuit Courteau à avoir été sélectionnés, dimanche, un sommet depuis les 38 de 2003. Rappelons toutefois qu'à cette époque, l'encan comptait neuf tours, soit deux de plus qu'aujourd'hui.

Mieux encore, 19 joueurs du circuit québécois ont été réclamés pendant les trois premiers tours. On a ainsi dynamité la marque de 15, établie en 1995, puis en 1998. Et on n'avait pas vu deux joueurs sélectionnés parmi les trois premiers choix depuis 1983, l'année de Sylvain Turgeon et Pat LaFontaine.

« C'est incroyable. On se connaît tous, et là, tu vois des joueurs avec qui tu as grandi être repêchés. Il y a beaucoup de joueurs, et ce sont des joueurs de qualité », a affirmé le défenseur Jonathan-Ismaël Diaby, réclamé au 64e rang par les Predators de Nashville.

« On a tout le temps été vus comme la moins bonne des trois ligues au Canada. Juste de voir ça, ça prouve qu'on peut être compétitifs avec ces ligues-là », a lancé sans détour l'attaquant Yan-Pavel Laplante, maintenant membre des Coyotes de Phoenix (62e).

La Ligue de l'Ontario a quant à elle vu 21 des siens repêchés parmi les 3 premiers tours, et 37 au total. Dans l'Ouest, on compte 17 joueurs dans les 3 premiers tours et 33 en tout.

Le Canadien vient en tête de liste avec quatre sélections dans la LHJMQ. Les Predators de Nashville ont quant à eux pigé trois fois dans la cour de Gilles Courteau.

Les Mooseheads d'Halifax, le Drakkar de Baie-Comeau et l'Océanic de Rimouski, avec un quatuor de joueurs chacun, ont été les équipes les plus sollicitées. Les Rockets de l'Île-du-Prince-Édouard et les Remparts de Québec ont chacun vu trois représentants appelés au micro.

Des amis

Le milieu du hockey québécois est un petit monde. Sans surprise, les liens entre les joueurs sont nombreux, en plus de ceux qui se sont tissés à Halifax, Baie-Comeau et Rimouski.

Diaby et Émile Poirier sont possiblement les meilleurs amis au monde. Ils étaient assis dans la même section quand les Flames de Calgary ont créé une certaine surprise en choisissant Poirier, classé 39e espoir en Amérique du Nord, au 22e échelon.

« On est ensemble pratiquement tous les jours quand on est à Montréal, raconte le gros défenseur. Quand on a entendu Gatineau, on savait que c'était Émile, tout le monde s'est mis à pleurer autour, c'était le fun pour lui.

« Chaque fois que j'entendais un gars de Québec, on se connaît tous, tu as un petit frisson. Ce sont tes amis, c'est le fun de voir qu'on va tous vers le même but. »

De son côté, Laplante pourra planter les germes d'une filière québécoise à Phoenix (ou à Seattle... ou à Québec...) puisque Laurent Dauphin (39e) appartient désormais à la formation de l'Arizona.

« J'ai joué aux moins de 18 ans avec lui, et on se connaissait avant, on a joué longtemps ensemble quand on était plus jeunes. On a une bonne relation », explique Laplante.

Ces liens dans la grande famille québécoise ne changent rien au fait que chacun doit faire son travail, ce qui était vrai avant le repêchage. Prenons pour preuve ce combat du 23 janvier dernier entre Diaby et Samuel Morin (11e, Flyers), qui en a dit long, selon un recruteur, sur la robustesse de Diaby.

Ces accrochages pourraient bien reprendre dans quelques années, quand les joueurs de la cuvée 2013 auront fait leur niche un peu partout dans la LNH.

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