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Festival de jazz 2013: Jérôme Beaulieu, le jazz pour tous! (ENTREVUE)

Festival de jazz 2013: Jérôme Beaulieu, le jazz pour tous! (ENTREVUE)
Courtoisie

Si certains peuvent penser que le Festival de jazz ne présente que des artistes étrangers, ils n’auront qu’à assister au concert de Jérôme Beaulieu pour découvrir l’essence de la relève jazz montréalaise. Révélation jazz Radio-Canada 2013-2014, le Trio Jérôme Beaulieu (William Côté (batterie), Philippe Leduc (contrebasse), Jérôme Beaulieu (piano),) actualise et démocratise son genre musical en le teintant de fines touches pop et rock. Entrevue.

Ayant pris part au festival l’an dernier, Jérôme Beaulieu se dit honoré d’être aussi au rendez-vous pour cette 34e édition, d’autant plus que la formation complète sera présente. « L’an dernier, le batteur, William, n’avait pas pu être là », précise le pianiste. Sur scène, l’artiste permettra au public de découvrir ses compositions, mais fera aussi entendre des pièces du répertoire populaire revisitées. « On fera une chanson de Bob Marley et une autre de Fred Fortin. On aime bien faire des choses d’ici et d’ailleurs », raconte-t-il.

Le jazz pour tous!

Si Jérôme Beaulieu tient à actualiser le jazz et à le faire vivre de façon plus accessible et rythmée, c’est qu’il croit en l’importance de faire découvrir la face cachée de ce genre musical. « C’est souvent une musique qu’on associe à nos grands-parents ! », lance-t-il, ajoutant que son propre grand-père était aussi un amateur de big band et de Frank Sinatra. Certains se demandent parfois comment un jeune de la vingtaine peut s’intéresser au jazz de nos jours. Le musicien conserve sa propre idée à ce sujet: « Le jazz, ça s’actualise de soi-même. C’est de l’improvisation et l’improvisation, ce sera toujours au goût du jour si on l’aborde de cette façon-là ».

Le musicien dresse un parallèle intéressant entre le jazz de l’époque et ses créations. « Je trouve qu’il est important de se rappeler qu’à l’époque, les pièces jazz étaient les pièces populaires. On faisait des solos dessus, on les arrangeait à notre façon pour que cela sonne bien avec un saxophone, par exemple. Nous, on fait la même affaire. On reprend des chansons qui nous ont marqués et on leur donne une petite twist pour qu’elles sonnent Trio Jérôme Beaulieu », révèle-t-il.

LES TROIS QUESTIONS HUFFPOST

1. Quel artiste suggérez-vous aux Montréalais d’aller voir durant le festival, mis à part vous ?

R. Je vais faire plaisir à mon batteur en disant ça… Soweto Kinch.

2. Nommez un lieu que vous avez apprécié à Montréal.

R. Le Bleury – Bar à vinyle

3. Nommez un mot pour décrire votre œuvre.

R. Énergique

Du classique au jazz

Jérôme est mordu de piano depuis qu’il a 7 ans: « l’instrument m’a rapidement fasciné. C’est comme un beau gros meuble », dit-il avant d’expliquer ce qui l’a mené vers le jazz. « J’ai suivi des cours de piano classique, mais on me reprochait souvent de modifier des mélodies; d’y ajouter une petite note par-ci par-là parce que je trouvais ça beau comme ça. De fil en aiguille, j’ai compris qu’en étudiant le jazz, je pourrais apprendre à improviser », explique-t-il.

Et les compos…

À quoi ressemblent donc ses compositions? « William écoute un peu plus de hip-hop. Philippe écoute plus de musique du monde, car il a beaucoup voyagé. Moi, j’ai écouté beaucoup de rock au secondaire et j’écoutais aussi du classique. On a tous fait des études en jazz, donc on a quand même un background commun. […] Toutes nos influences atterrissent quelque part dans notre musique », relate-t-il.

Le disque L’homme sur la lune ayant reçu un magnifique accueil l’an dernier, le trio planche maintenant sur un second album qui devrait paraître à l’automne. Ce dernier proposera une belle dualité entre le milieu rural et le milieu urbain. « Cela peut être vu sous l’angle des relations entre les personnes, de la diversité culturelle versus le terroir québécois », mentionne le pianiste en exemple. On revisitera aussi quelques morceaux, dont Ti-chien aveugle de Fred Fortin, qui rallie l’esprit québécois du disque et I Might Be Wrong de Radiohead, que les trois musiciens entrevoient sous une formule plus urbaine.

Le pianiste est si emballé lorsqu’il parle du projet. « Le premier album m’a permis de monter le groupe et de connaître les gars. […] Pour le second, quand je composais, j’écrivais les pièces et je voyais déjà le trio les jouer », dit-il. « C’est encore plus personnel, c’est notre son qui se dessine tranquillement ». Le pianiste convie son public à plusieurs surprises… D’ici à l’automne, il nous donne rendez-vous dans différents festivals de la province pour un été des plus chargés.

Jérôme Beaulieu – 30 juin, 19h – Scène CBC/Radio-Canada

EN VIDÉO:

EN IMAGES (Revivez la soirée du 28 juin 2013):

Festival de jazz: 28 juin 2013

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