La première ministre Pauline Marois a déclaré vendredi qu'elle a établi des relations directes d'État "indépendant" avec le Mexique.
Mme Marois a affirmé que malgré le fait qu'elle dirige le gouvernement d'une province du Canada, dans ses échanges avec le président mexicain Enrique Pena Nieto, elle a eu toute la latitude de discuter avec lui de dossiers d'une autre envergure.
Lors d'un point de presse où elle dressait un bilan de sa mission économique au Mexique, avant de rentrer au Québec samedi, la première ministre a cependant été incapable de dire si les relations actuelles étaient plus directes que sous le précédent gouvernement de Jean Charest.
Mme Marois a soutenu que les relations mexicano-québécoises ont connu un nouveau départ à l'occasion de sa mission économique, amorcée mercredi avec une délégation d'entreprises, de regroupements du monde des affaires et d'universités.
Selon Mme Marois, les échanges étaient plus ténus au cours des dernières années avec le gouvernement fédéral du Mexique et des États du pays.
Avant d'arriver dans la capitale fédérale, Mme Marois a fait une étape mercredi dans l'État de Jalisco, à Guadalajara, la deuxième ville du Mexique.
Mme Marois a rencontré M. Pena Nieto jeudi à Mexico, au palais présidentiel, où elle était accompagnée par l'ambassadrice du Canada au Mexique. Dans le salon où ils se sont entretenus, les drapeaux du Canada et du Mexique avaient été installés.
Mme Marois s'est montrée satisfaite du niveau de sa relation avec le chef d'État mexicain.
"Il y avait eu des rencontres dans le passé mais jamais d'une façon aussi
ordonnée, aussi organisée, avec autant de profondeur, en abordant des sujets
qui généralement s'abordent d'État à État indépendants et dans le cas présent
évidemment je suis à la tête d'une province, mais nous avons procédé à des
discussions comme si j'avais toute latitude à cet égard", a-t-elle dit.