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Budget de la C.-B. : 130 M$ de compressions

Budget de la C.-B. : 130 M$ de compressions

Le ministre des Finances de la Colombie-Britannique, Mike De Jong, a déposé un budget qui imposera 130 millions de dollars de compressions budgétaires sur les trois prochaines années.

Les compressions pour le budget 2013-2014 totalisent 30 millions de dollars. Seul le ministère de la Santé est épargné. Un audit des dépenses publiques sera aussi mené afin de dégager 50 millions de dollars, soit en diminuant les postes de dépenses ou à travers des gains d'efficacité, au cours des deux prochaines années.

Ces réductions s'ajoutent aux compressions de 35 millions de dollars déjà imposées en février.

« Les 12 à 18 prochains mois vont être très difficiles, mais les perspectives à long terme sont bonnes », a affirmé le ministre des Finances, qui demande à l'ensemble de la fonction publique de se plier à cet exercice de discipline financière.

M. De Jong estime qu'il s'agit du seul moyen de parvenir à l'équilibre budgétaire, une promesse électorale réitérée mercredi par la première ministre Christy Clark lors du discours du Trône.

« C'est néanmoins une bonne nouvelle pour les Britanno-Colombiens. Il n'y aura pas de hausse de la taxe sur le carbonne ni des impôts sur le revenu, à part celles qui s'étalonneront sur deux ans pour les ménages les mieux nantis. Ce n'est pas le meilleur budget au monde, mais c'est loin d'être le pire », s'est réjoui Jordan Bateman, le directeur de la Fédération canadienne des contribuables en Colombie-Britannique.

Le moteur économique tousse

Le ministre justifie cette austérité par un sérieux ralentissement de l'économie depuis février. Comparativement à la première version du budget déposé cet hiver, les surplus ont été revus à la baisse, passant de 197 millions de dollars à 153 millions de dollars pour cette année.

Le gouvernement libéral estime que la croissance économique dans la province ne sera pas de 1,6 %, mais de 1,4 %, ce qui équivaut à une diminution du produit intérieur brut de 500 millions de dollars.

Mike De Jong s'appuie en outre sur le fait que les ventes au détail diminuent, que les revenus fiscaux tels que les impôts sur le revenu et sur les entreprises sont à la baisse et que le secteur de la construction enregistre un ralentissement.

Cela représente un manque à gagner de 200 millions de dollars pour la province, qui voit en outre le nombre d'emplois créés être amputé de 9 000 postes par rapport aux prévisions de février.

La dette, toujours la dette

Le gouvernement a confirmé que la vente de certains de ses actifs immobiliers, annoncée au printemps dernier, se poursuit et qu'elle devrait rapporter 475 millions de dollars dans les coffres de la province.

Cette somme paraît bien dérisoire quand on la compare au montant de la dette de la province, qui croit de 18 millions de dollars par jour selon la Fédération canadienne des contribuables et qui s'élève à 57 milliards de dollars.

Pour venir bout de cette somme colossale, il faudrait que les comptes de la Colombie-Britannique affichent un surplus de 3,5 milliards de dollars par an pendant 20 ans au lieu des 153 millions de dollars de surplus prévus cette année.

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