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Fin de la grève dans le secteur résidentiel

Fin de la grève dans le secteur résidentiel
fragment of a nice house.
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fragment of a nice house.

Les employés de la construction seront de retour sur tous les chantiers résidentiels dès mercredi matin. Une entente de principe a été conclue mardi après-midi dans ce secteur qui embauche plus de 57 000 salariés, ont confirmé l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ) et la FTQ-Construction.

Avec les 41 000 travailleurs de la voirie et du génie civil rentrés au travail mardi à la suite d'une entente conclue avec leur employeur, ce sont 56 % des travailleurs de la construction qui sont sortis du conflit de travail.

La ministre québécoise du Travail, Agnès Maltais, se dit satisfaite de cette entente qui prouve que la négociation fonctionne.

« Nous nous réjouissons d'avoir réussi à obtenir une autre entente négociée. Les négociations sont toujours préférables à la confrontation et nous l'avons démontré une fois de plus », a quant à lui affirmé le porte-parole de l'Alliance syndicale, Yves Ouellet.

Un blitz de négociations a abouti au renouvellement de la convention collective dans le secteur résidentiel jusqu'à 2017. L'entente de principe couvre l'ensemble des clauses, tant normatives que monétaires. Les détails ne sont pas dévoilés, afin de ne pas nuire aux négociations toujours en cours dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel.

Les travailleurs de ces secteurs en sont à leur neuvième journée de grève. Les représentants des parties syndicales et patronales ont rencontré mardi le médiateur spécial nommé par Québec, Normand Gauthier.

Québec reconnaît l'impact économique de la grève

Plus tôt dans la journée, le gouvernement Marois avait reconnu que la grève dans l'industrie de la construction aura un impact sur l'économie de la province.

La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ), qui réclament une loi spéciale pour mettre fin au conflit, estiment que le conflit de travail entraîne des coûts de 1 milliard de dollars par semaine. Ils en arrivent à ce chiffre à partir du pourcentage que représente l'industrie de la construction dans l'économie québécoise.

Pour sa part, le gouvernement est réticent à estimer les pertes. À la sortie du conseil des ministres, la ministre du Travail, Agnès Maltais, a qualifié le calcul de l'opposition de « simpliste » puisque, selon elle, « beaucoup de grands travaux sont simplement reportés d'une semaine ». « On fera l'évaluation à la fin de la grève », a-t-elle soutenu. « Ça ne sert à rien actuellement d'évaluer, on ne connaît pas la longueur de la grève. »

Selon la ministre responsable de la Politique industrielle, Élaine Zakaïb, ce montant de 1 milliard de dollars « sort de nulle part ». L'impact du conflit de travail n'est pas nécessairement quantifiable, a-t-elle soutenu, citant l'exemple de condos qui ne seront pas livrés à temps.

« L'impact, dépendamment de la longueur, va être différent. On ne peut pas calculer un impact par jour. Parce que les gens vont se reprendre, les contrats vont se terminer [...] On verra après ce que sera la note. »

— Elaine Zakaïb, ministre responsable de la politique industrielle

Stéphane Bédard, président du Conseil du trésor, a souligné que les parties avaient des « responsabilités » et devaient « être à la hauteur ». « C'est sûr qu'il y a des conséquences à tout cela, et les gens ne semblent pas le mesurer », a-t-il ajouté.

La première ministre, Pauline Marois, souhaite laisser le médiateur spécial faire son travail pendant quelques jours avant d'intervenir, comme le réclament les partis d'opposition. Elle a également sommé les parties de s'entendre d'ici la fin de la semaine, faute de quoi une loi spéciale pourrait être adoptée.

La ministre Maltais a insisté, elle aussi, sur l'importance de la négociation. « La meilleure entente, c'est toujours une entente négociée [..] Ça assure la paix sociale, ça assure aussi une meilleure productivité », a-t-elle déclaré.

« Je pense qu'ils ont entre les mains tout ce qu'il faut. [...] On les laisse travailler, puis on souhaite qu'ils en arrivent à un règlement négocié. »

— Agnès Maltais, ministre du Travail

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