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Des législatives albanaises sous le signe de la violence

Des législatives albanaises sous le signe de la violence

Un militant de l'opposition albanaise a été tué et un candidat du parti au pouvoir blessé dans une fusillade qui a éclaté peu après l'ouverture d'élections législatives observées de près par les partenaires de Tirana au sein de l'OTAN et l'Union européenne.

Face à la gauche unie, le premier ministre conservateur Sali Berisha brigue un troisième mandat successif, ce qui serait inédit depuis l'effondrement du régime communiste, en 1991.

Les bureaux de vote ont ouvert à 7 h (5 h GMT) et fermeront à 19 h (17 h GMT). Les résultats sont attendus dans la soirée, mais le dépouillement, effectué par les militants, donne souvent lieu à des incidents et à des retards. Un désaccord sur la composition de la Commission électorale pourrait en outre donner lieu à des contestations.

Depuis 1991, aucun scrutin n'a été jugé libre et équitable. Ces législatives pourraient donc être déterminantes en ce qui concerne les ambitions européennes de l'Albanie.

Edi Rama, chef de file du Parti socialiste (PS) et de l'opposition, a renoncé à aller voter pour se rendre à Lac, dans le Nord-Ouest, sur les lieux de la fusillade. La police a confirmé la mort d'un homme de 53 ans, qui militait dans l'opposition. Mhill Fufi, candidat du parti au pouvoir, est quant à lui grièvement blessé, rapporte la presse. Il a été admis à l'hôpital militaire de Tirana.

Sali Berisha, ancien cardiologue au tempérament bouillonnant, avait auparavant invité ses concitoyens à voter « de façon civilisée ».

« Je les ai assurés que leur choix serait pleinement respecté », a-t-il déclaré à la presse après avoir voté avec son épouse Liri dans la capitale.

Un million d'immigrés

Les sondages, qui ne sont guère fiables, prédisent une courte victoire du PS. La formation d'Edi Rama, ancien maire de Tirana âgé de 48 ans, bénéficie cette fois du soutien d'un

modeste parti de gauche jusqu'ici allié au Parti démocrate de Sali Berisha.

Après sa défaite de 2009, Edi Rama avait appelé ses partisans à manifester et quatre personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre.

Sali Berisha domine la vie politique depuis l'effondrement du régime stalinien, qui a donné lieu à une transition brutale et parfois violente vers le capitalisme. À 68 ans, une défaite pourrait signer la fin de sa carrière.

Immigrés compris, 3,27 millions d'Albanais sont appelés aux urnes, alors que le territoire national ne compte que 2,8 millions d'habitants. Un million d'Albanais travaillent en Grèce et en Italie.

Reuters

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