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France: une campagne de prévention musclée contre les «petites gifles» aux enfants (VIDÉO)

France: une campagne musclée contre les «petites gifles» (VIDÉO)
Mother threatening child, isolated on white. Copy space.
Getty
Mother threatening child, isolated on white. Copy space.

Faut-il interdire la gifle? Alors qu'une campagne nationale destinée à faire réfléchir les parents qui infligent ce genre de châtiments à leurs enfants doit être lancée mardi 18 juin, la question est une nouvelle fois posée en France.

S'il y a quelques années encore, Jérôme Cahuzac pouvait affirmer qu'une bonne paire de baffes constituait un "moyen énergique" pour calmer un jeune, les châtiments corporels n'ont plus le vent en poupe.

Pas de "petites claques"

Baffes, gifles, fessées, pour la Fondation pour l'Enfance, ces gestes ne sont pas anodins. "Une petite claque pour vous", "une grosse claque pour lui" martelle cette vidéo publicitaire destinée au web et à la télévision.

Pour le docteur Gilles Lazimi, coordinateur de la campagne, "il n’y a pas de petite claque, ni de petit coup, toute violence envers nos enfants peut avoir des conséquences sur leur santé physique et psychologique". Pour justifier l'interdiction des châtiments corporels, leurs opposants s'appuient sur un corpus d'études scientifiques. En avril 2004, une étude américaine rapportait que l'emploi de la fessée peut rendre les enfants agressifs lorsqu'ils grandissent.

Une autre, dont les résultats ont été publiés en juillet 2012, indique que les enfants ayant fait l'objet de fessées ont entre 2 et 7% de chances supplémentaires de présenter des pathologies mentales devenu adultes.

La plupart des pays développés ont interdit la fessée à l'exception des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie mais aussi de la France.

"Ils sont fous ces Suédois"

En 2009, la député et pédiatre Edwige Antier (UMP) avait présenté à l'Assemblée nationale une proposition de loi interdisant le recours à la fessée, sans succès.

Néanmoins, le 20 octobre 2009 avant que l'Assemblée nationale se prononce contre cette proposition, quelques 400 psychothérapeutes, dont une grande majorité de femmes, assistant au colloque annuel de la Fédération française de psychothérapie et psychanalyse avaient voté, à l'unanimité, une motion réclamant une loi pour "abolir la violence physique et psychologique envers les enfants".

Cette volonté n'était manifestement pas partagée par l'opinion puisque, dans un sondage daté de novembre 2011, seuls 17% des Français se sont exprimés en faveur d'une interdiction de la fessée. Une donnée qui ne parait pas étonnante lorsqu'on sait qu'en 1979, alors que la Suède venait d'adopter une loi interdisant les châtiments corporels, L'Express titrait: "Ils sont fous ces Suédois."

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