Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Oothèque aux FrancoFolies 2013: la vraie nature de Francis Mineau (ENTREVUE)

Oothèque aux FrancoFolies 2013: la vraie nature de Francis Mineau (ENTREVUE)
Courtoisie

Le batteur de Malajube, Francis Mineau, présentera aux FrancoFolies Oothèque, son projet solo sorti en mai sous l’étiquette Bonsound. Profitant du libertinage de sa formation, l’artiste s’est complètement livré sur cet album au son pop-rock, signant chaque instrument et chaque chanson s’y retrouvant, en plus d’y dévoiler, sans même le vouloir, sa passion pour les animaux. Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec l’artiste.

Q. Pourquoi as-tu décidé de faire un projet solo? Pensais-tu t’ennuyer durant la pause de Malajube? Preniez-vous une pause justement pour réaliser d’autres projets?

R. Aucune de ces réponses. (Rires) Le timing est un hasard. J’ai eu envie de cette aventure-là, mais je ne pensais pas du tout que cela allait prendre vie au départ parce que Malajube continuait de tourner. Après la tournée de La Caverne, on a décidé tout le monde ensemble de prendre une pause. Moi, ça m’adonnait. Je terminais aussi l’enregistrement. Ça s’est enchaîné…

Q. Qu’avais-tu envie de conserver ou qu’as-tu, sans le vouloir, conservé de Malajube dans ton projet solo?

R. Au départ, je ne voulais pas du tout que ça ressemble à Malajube, mais on a quand même une communauté d’esprit, je dirais. La façon d’aborder la musique est le même, le langage musical est le même. Dans le rendu, c’est clair qu’il y a des similarités parce qu’on travaille la musique de la même façon. Je veux dire, je fais partie du band donc…

Q. À quel moment est apparu le mot «oothèque» dans ton processus de création?

R. Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai toujours ramassé des insectes. J’avais même déjà trouvé des cocons comme ça quand j’étais plus jeune, sans savoir à ce moment-là que cela avait un nom particulier. Pour le mot, quand je travaillais sur le disque, je suis tombé sur «oothèque», puis cela a remis en perspective ce que j’avais vu depuis longtemps. En plus, ça avait vraiment une résonance pour moi et mon projet. J’y voyais un lien à faire avec le disque, les chansons qui forment un ensemble, et aussi les animaux, la nature…

Q. Sur l’album, on entend des chants d’oiseaux et plusieurs de tes textes traitent d’animaux. Pourquoi les animaux?

R. Les animaux, c’est une des choses les plus importantes de ma vie. L’album n’avait pas de thématique et je ne me suis pas dit « OK, l’album va avoir pour thématique les animaux ». Les animaux sont arrivés comme ça, j’ai constaté que c’est quelque chose que j’abordais beaucoup. Sur le plan sonore, on a ajouté quelques sons d’oiseaux. On voulait vraiment des sons organiques.

Q. Tu as enregistré chacun des instruments toi-même. Expliques-tu ce choix par une obsession pour la perfection ou l’envie de réaliser un projet 100% seul?

R. Un peu des deux réponses, je pense que ça forme un bon morceau de réponse! (Rires) Oui, je suis perfectionniste, mais ce n’est pas du tout la principale raison. Je sais qu’il y a plein d’autres musiciens meilleurs que moi. Personnellement, j’ai du plaisir à jouer différents instruments. […] Au début, je pensais déléguer, trouver des musiciens qui collaboreraient avec moi. Finalement, tout s’est fait tout seul.

Q. Avais-tu un objectif précis en tête au départ?

R. Non! Pour moi, ce n’était pas un rêve de faire ça. Moi, mon rêve, c’est d’être lanceur professionnel de baseball. Pour moi, les rêves sont loin de la réalité. Et ça, ce projet-là, c’est très prêt de ma réalité. J’ai toujours composé, je ne partais pas de zéro. Il y a dans mon projet une application personnelle très intense. J’ai seulement fait tout ce que je pouvais faire de mieux.

C’est comme quand on était petit. À l’école, on avait un projet et le professeur nous demandait de faire un plan. Moi, c’était la chose que je haïssais le plus…encore plus quand il notait le plan de travail en question. Moi, j’écris une première phrase qui en amène une autre. C’est ma façon de faire et je sais qu’il y en a qui font les choses différemment. Il y a des auteurs qui connaissent déjà tout ce qui sera écrit. Ils connaissent déjà la fin de leur roman. Pas moi! Hubert Aquin, par exemple, faisait des plans hyper détaillés de tout ce qu’il écrivait. C’est incroyable!

Q. Comme tu travaillais seul, partageais-tu tes créations à ton entourage?

R. Je n’ai pas fait beaucoup de partages. C’était plus ou moins dirigé et ça m’allait comme ça. J’ai quand même beaucoup travaillé avec Pascal Shefteshy (Peter Peter, Fany Bloom). On a vraiment travaillé les sons ensemble.

Oothèque - 18 juin, 20h - Scène Ford

EN VIDÉO:

EN IMAGES:

FrancoFolies: 16 juin 2013

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.