Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Man of Steel»: Superman n'est pas mort! (CRITIQUE/PHOTOS)

«Man of Steel»: Superman n'est pas mort! (CRITIQUE/PHOTOS)

La Warner Bros., qui détient les droits d’adaptation du superhéros, ne veut pas le laisser tomber. C’est de bonne guerre puisque Superman, créé en 1938 par Jerry Siegel et Joe Shuster, ne nous aurait jamais laissé tomber. Même si, avouons-le, le héros à la cape rouge ne fait plus sonner les caisses du box-office comme dans les années 70-80 où Christopher Reeves, très charismatique, donnait du tonus à la franchise.

Par ailleurs, la dernière tentative Superman Returns (2006) de Bryan Singer avait presque fini de tuer la série, fleuron de DC Comics que l’on croyait increvable. Mais la séquence pourrait changer car aujourd’hui débarque une bombe sur nos écrans: Man of Steel de Zack Snyder.

Les espoirs sont énormes puisque ce n’est pas seulement l’humanité que l’on veut sauvegarder ici, mais l’univers mythique de Superman. Toutefois, on peut compter sur l’expertise en séquences de combats titanesques et numériques du réalisateur de Watchmen et de 300 pour donner à son film un souffle spectaculaire, au risque d’en faire trop.

De toute façon, la commande est simple: il s’agit, ni plus ni moins, de ressusciter Superman. Christopher Nolan s’est donc joint à titre de producteur avec son acolyte et scénariste David S. Goyer dans l’aventure pour remettre en scelle les origines du superhéros. On le sait, ce duo d’enfer est capable de redonner vie à n’importe quelle figure aussi moribonde soit elle. Ils y sont déjà parvenus avec leur impressionnante trilogie The Dark Knight qui a redonné à Batman ses lettres de noblesse.

On oublie tout et on recommence. Man of Steel est un «reboot» entièrement repensé à la sauce Nolan, bien sûr. Entendez par là: davantage de psychologie torturée et d’ambiances postapocalyptiques sur fond musical tonitruant signé par Hans Zimmer (même compositeur que le thriller Inception). La première partie du film s’avère passionnante. Le spectateur est littéralement entraîné aux cœurs de la planète Krypton avant sa destruction où les origines de Superman sont mieux mises en lumière. Tout un chapitre jusqu’ici inexploré, ou si peu, par les précédents épisodes de la série où l’on peut voir son père Jor-El en pleine action (Russell Crowe).

La suite nous entraîne en terrain connu, à Smallville, petit patelin fermier du Kansas, en compagnie d’un garçon incompris et rejeté par ses camarades d’école. Le jeune Clark Kent qui deviendra le futur Superman interprété par un nouveau venu, le Britannique Henry Cavill, connu par la série Les Tudors. Lorsque son bon père adoptif (Kevin Costner) lui apprend qu’il vient des étoiles, alors tout s’éclaire soudainement.

Déchiré entre le passé et le présent, Clark – devenu beau et fort – demeure un paria. La figure christique présente en filigrane dans l’ADN du personnage prend davantage de place. Hormis le baiser final, sa relation avec Lois Lane (Amy Adams), la journaliste un peu trop curieuse du Daily Planet, est résumée à son plus petit dénominateur commun. Moins d’humour également. Aussi craquant soit-il, Superman et son costume flambant neuf ne font plus rire du tout contrairement à Christopher Reeves qui avait dessiné un Clark Kent un peu maladroit. Il est prêt à sauver la veuve et l’orphelin, mais fini les pitreries.

Ainsi, le funeste et très sérieux Man of Steel, c’est d’abord et avant tout un débordement parfois exagéré de combats gonflés à la testostérone. Surtout dans sa deuxième partie. Lorsque le méchant général Zod (Michael Shannon) revient de son exil intergalactique, le film laisse place à une débauche d’effets spéciaux hallucinants.

Les gratte-ciels qui s’effondrent à n’en plus finir, les immenses scènes de batailles entre Kryptoniens énervés ou la prise en otage de notre propre planète, le long métrage ne s’interdit vraiment aucune limite. Des moments impressionnants, mais qui finissent par donner le vertige.

Man of Steel (L’Homme d’acier) – Warner Bros. – Science-fiction – 143 minutes – Sortie en salles le 14 juin 2013 – États-Unis.

INOLTRE SU HUFFPOST

«Man of Steel»: Superman revient

L'HOMME D'ACIER (Man of Steel) (4)

Cinéma: les films à l'affiche, semaine du 14 juin 2013

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.