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Une Koweïtienne condamnée à 11 ans de prison pour un tweet

11 ans de prison pour un tweet contre l'émir du Koweit
Reuters

INTERNATIONAL - Un tribunal koweïtien a condamné, lundi 10 juin, une femme à 11 ans de prison pour des propos publiés sur Twitter. Houda al-Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d'accusations : insulte envers l'émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable, selon le jugement du tribunal.

Le directeur de l'Association koweïtienne des droits de l'Homme, Mohammed al-Humaïdi, a confirmé cette sentence sur son compte Twitter. À 37 ans, Houda al-Ajmi est la première femme au Koweït à être emprisonnée pour un tweet.

La peine dont écope la jeune femme est en outre, la plus lourde prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d'affaire. Début avril, une figure de l'opposition, l'ancien député Mussallam al-Barrak, a écopé de cinq ans de prison ferme pour la même accusation, une condamnation qui a provoqué des manifestations de ses partisans et des critiques d'organisations internationales de défense des droits de l'Homme.

En vertu du jugement, Houda al-Ajmi -qui a rejeté les accusations- devrait commencer à purger sa peine de prison immédiatement. Elle peut se pourvoir en appel, puis en cassation contre le verdict.

Il est rare qu'une femme soit emprisonnée pour des raisons politiques au Koweït, où l'on dispose d'une liberté d'expression un peu plus grande que dans d'autres monarchies du Golfe. Mais depuis octobre 2012, une campagne de répression contre les militants en ligne a été lancée par le gouvernement.

Première monarchie du Golfe à s'être dotée d'un Parlement élu en 1962, le Koweït est secoué par des crises politiques à répétition. Il a connu depuis la mi-2006 dix gouvernements alors que le Parlement a été dissous à six reprises.

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