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Les travailleuses du sexe veulent l'assouplissement des lois sur la prostitution

Les travailleuses du sexe veulent l'assouplissement des lois sur la prostitution

Des travailleuses du sexe se rassemblent dans six villes canadiennes samedi pour demander que la loi entourant la prostitution soit abrogée.

La Cour suprême du Canada doit entendre une cause en ce sens jeudi prochain.

En mars 2012, la Cour d'appel de l'Ontario avait jugé inconstitutionnelles deux des trois dispositions de la Loi fédérale sur la prostitution, soit celles sur le proxénétisme et les maisons closes, parce qu'elles mettent la vie des prostituées en danger.

Dans son jugement rendu à Toronto, le plus haut tribunal ontarien avait indiqué qu'il était plus sécuritaire pour les travailleuses du sexe d'oeuvrer dans un environnement « contrôlé », comme celui d'une maison close.

Toutefois, la Cour d'appel maintenait la portion de la loi qui interdisait la sollicitation de clients. À ce chapitre, le tribunal reconnaissait que la sollicitation sur la voie publique a des impacts sur la communauté environnante.

La prostitution n'est pas illégale au Canada, mais beaucoup d'aspects qui l'entourent le sont.

Les travailleuses du sexe de la capitale nationale ont décidé d'inviter les citoyens à participer à un séminaire afin de qu'ils se renseignent sur cette cause et ses implications. La rencontre a lieu au centre communautaire Jack Purcell, samedi.

Dialogue avec la communauté

L'une des organisatrices de l'événement Frédérique Chabot avoue que le dossier peut sembler assez complexe d'autant plus que l'affaire est devant les tribunaux depuis plusieurs années.

Mme Chabot souhaite que la cause devienne éventuellement un véritable débat de société.

Par ailleurs, le Conseil du statut de la femme craint qu'une éventuelle décriminalisation des maisons de débauche renforce l'exploitation des femmes prostituées par les proxénètes.

Le Conseil estime que la grande majorité des prostituées n'ont pas véritablement choisi de vendre leur corps.

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