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Site patrimonial de Sillery : des promoteurs furieux contre la proposition de la Ville

Site patrimonial de Sillery : des promoteurs furieux contre la proposition de la Ville

La proposition de la Ville de Québec pour développer le site patrimonial de Sillery soulève le mécontentement chez plusieurs promoteurs. Ils sentent « trahis » par la Ville qui prévoit limiter au minimum le développement immobilier sur les terrains des domaines religieux.

Le maire Labeaume a précisé, jeudi, que la Ville favorisait la création d'un parc des Grands domaines qui sera plus important en superficie que les plaines d'Abraham, en incluant notamment le Bois-de-Coulonge et la promenade Samuel-de-Champlain. Le développement immobilier serait permis sur moins de 10 % du site patrimonial à des fins résidentielles.

Dans le projet de la Ville, les promoteurs qui détiennent des terrains céderaient les portions non construites pour usage public.

L'an dernier, le promoteur Marc Simard a acquis une partie des terres des soeurs de Jésus-Marie pour 5 millions de dollars. Il apprend maintenant qu'il devra oublier tout développement sur ces terres. Il parle d'une volte-face inacceptable de la part de la Ville. « On est renversé de voir que tout à coup on n'aura droit à aucune construction du côté de Jésus-Marie alors qu'on travaille depuis des années sur ce projet-là. C'est toute une mauvaise surprise pour nous », déplore M. Simard.

Le directeur stratégique des grands projets à la Ville de Québec, Charles Marceau, confirme que l'exploitation des terrains des soeurs Jésus-Marie a toujours été un sujet délicat. Plusieurs citoyens s'opposent depuis des années à tout développement sur ce domaine situé au coeur de Sillery et offrant une grande percée visuelle sur le fleuve.

M. Marceau dit comprendre la frustration des promoteurs qui ont acquis ces domaines dans l'espoir de les développer. Il promet que la Ville fera tout pour qu'ils obtiennent une compensation.

M. Marceau précise que ces promoteurs pourraient recevoir des compensations par le biais de la Commission de la Capitale nationale.

Ambitions revues à la baisse

Avec l'architecte Pierre Martin, le promoteur Marc Simard pilote aussi le projet du Domaine Benmore qui a été revu afin de satisfaire les critères du ministère de la Culture. Les promoteurs devront encore une fois refaire leurs plans pour limiter le développement immobilier. C'est aussi le cas d'autres promoteurs qui devront composer avec de nouvelles exigences.

Charles Marceau affirme toutefois que la plupart acceptent bien la situation. « Les promoteurs qui ont acquis des propriétés sur lesquelles on va permettre le développement ont été rencontrés et ils acceptent le compromis social de céder une plus grande partie de leur terrain », affirme M. Marceau.

« Un des avantages pour eux c'est qu'ils peuvent garantir aux futurs propriétaires que plus jamais il n'y aura de construction en façade étant donné que ça deviendra un bien public », ajoute-t-il.

Le ministère de la Culture fera connaître à son tour en juin son nouveau Plan de conservation pour le site patrimonial de Sillery.

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