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L'Université de Montréal poursuit six manifestants

L'Université de Montréal poursuit six manifestants
PC

L'Université de Montréal intente une poursuite de 100 000 $ contre six manifestants qu'elle accuse d'avoir causé d'importants dommages dans l'un de ses établissements à la suite d'une manifestation le 12 avril 2012.

Les manifestants sont Yalda Machouf-Khadir, fille du député de Québec solidaire Amir Khadir, Félix Généreux-Marotte, fils de l'avocat et ardent défenseur des chômeurs Hans Marotte, ainsi que Pascal Chabot-Lamarche, Zachary Daoust, Simon Langlois et Xavier Philippe-Beauchamp.

Selon la poursuite, un groupe de manifestants est entré de force dans le pavillon Roger-Gaudry, le 12 avril 2012, à la suite d'une manifestation contre l'augmentation des frais de scolarité qui se tenait à proximité de l'université. Ils ont fracassé les vitres des portes verrouillées, défoncé la porte de l'amphithéâtre, en plus de lancer de la peinture et d'arracher les rideaux.

Les gardiens de sécurité auraient alors tenté de s'interposer, mais les manifestants les auraient encerclés, blessant deux d'entre eux. Avant de partir, les manifestants auraient déclenché une alarme incendie, provoquant ainsi une intervention des pompiers, une fausse alerte qui a coûté 2700 $ à l'Université.

Selon la poursuite, on a trouvé les empreintes digitales de Félix Généreux-Marotte sur un pot de peinture utilisé pour éclabousser le mobilier, le plancher et les murs. Yalda Machouf Khadir aurait essayé d'obstruer la vue des gardiens de sécurité avec un paravent de bois et un drapeau noir, en plus de les bousculer et de tenter de leur enlever une caméra. Pour sa part, Xavier Phillippe-Beauchamp aurait encouragé la foule à défoncer les portes. Zachary Daoust et Pascal Chabot-Lamarche ont employé un panneau de chêne de 2,5 mètres de long (8 pieds) pour percuter les portes.

Les méfaits ont été chiffrés à plus de 70 000 $. L'Université réclame également 18 000 $ (3000 $ par défendeur) pour le préjudice moral et 12 000 $ (2000$ par défendeur) pour des dommages-intérêts punitifs. Le total s'élève donc à 100 383 $.

C'est à partir des enregistrements vidéo et des empreintes digitales que ces six personnes ont été identifiées. L'Université prétend qu'elles ont été « des acteurs de premier plan particulièrement actifs dans le saccage » et que, « sans [leurs] contributions appréciables », il n'y aurait pas eu de dommages. Elle les tient donc responsables de l'ensemble des dégâts.

L'Université de Montréal soutient qu'elle a « patienté » jusqu'à la fin de la session avant d'intenter la poursuite afin de ne pas nuire au cheminement scolaire des défendeurs.

Les six manifestants ont déjà été accusés au criminel à la suite de ces gestes.

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MANIFESTATION DU 22 MARS 2012

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