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Saint-Henri : les manifestants lèvent le camp

Saint-Henri : les manifestants lèvent le camp
Radio-Canada

Devant l'imminence d'une intervention policière pour les expulser, des manifestants qui occupaient un terrain vacant du quartier Saint-Henri depuis cinq jours ont décidé de quitter les lieux de leur plein gré. Les manifestants ont quitté les lieux, mais ils ont abandonné sur place les restes de leur camp de fortune.

Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient fermé la rue Notre-Dame entre la Place Saint-Henri et la rue Rose-de-Lima, plus tôt jeudi matin, afin de préparer leur opération. Les négociations entre les responsables policiers et des porte-parole des manifestants ont toutefois produit leurs fruits et ces derniers ont quitté les lieux, évitant un affrontement avec les policiers.

Bien que des manifestants aient quitté les lieux amers, une porte-parole d'un comité de logements était satisfaite de l'action menée au terrain situé à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Philippe. « Notre revendication c'était de demander à la Ville de mettre en réserve ces terrains vacants-là, ces bâtiments vacants-là qui participent au phénomène de gentrification, qui participe à la spéculation qui fait en sorte que le prix des loyers dans les quartiers populaires n'arrête pas d'augmenter », a déclaré la porte-parole du POPIR Comité logement, Valérie Simard. « Les gens sont délogés, sont obligés d'aller dans d'autres quartiers. Donc, on considère que cette action-là était tout à fait légitime. »

Le propriétaire d'un terrain vague - l'homme d'affaires Peter Sergakis - avait demandé aux policiers d'intervenir pour déloger les manifestants en raison de plaintes de voisins qui dénonçaient l'insalubrité des lieux et la consommation d'alcool et de drogues de la part des manifestants. Il craignait également les poursuites si quelqu'un devait se blesser sur son terrain.

M. Sergakis s'est fait invectiver par un manifestant et il ne s'est pas gêné pour répondre sur le même ton. Un échange qui s'est avéré aussi vulgaire que stérile.

Des manifestants ont également pris à partie des journalistes, jeudi matin, empêchant notre collègue Caroline Belley de tourner des images de leur occupation.

La poignée de manifestants du collectif « À qui la ville? » occupait le terrain vague de l'arrondissement du Sud-Ouest, depuis samedi dernier, afin d'obtenir plus de logements sociaux.

Le groupe affirme lutter contre « l'embourgeoisement des quartiers montréalais ». Il souhaite que l'administration municipale achète des terrains et des bâtiments qui seraient réservés au logement social plutôt que d'être vendus à des promoteurs qui en feront des condominiums. Ils souhaitaient demeurer sur place jusqu'à ce que la Ville se rende à leurs arguments.

D'autres occupations semblables pourraient avoir lieu dans l'arrondissement de Villeray, qui manque également de logements sociaux.

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