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Le Grand Prix favoriserait le tourisme sexuel

Le Grand Prix favoriserait le tourisme sexuel

Le Grand Prix du Canada de F1 n'attire pas que des amateurs de courses. De par l'utilisation du corps de la femme pour commercialiser son produit, l'industrie de la F1 favorise la prostitution et le tourisme sexuel.

La responsable du projet Mobilis qui vise à enrayer le recrutement de prostituées juvéniles, Pascale Philibert, estime que la direction du Grand Prix a une responsabilité morale en cette matière. « Du moment où ils utilisent le corps de la femme pour vendre, oui, à ce moment-là, il devrait parler des autres côtés », poursuit-elle.

Mis sur pied en 2008, le projet Mobilis est un programme qui vise à enrayer l'adhésion aux gangs de rue et le recrutement de prostituées juvéniles.

Mme Philibert explique que le Grand Prix favorise la prostitution en projetant une image hypersexualisée de la femme. « Le commerce sexuel entourant le Grand Prix favorise la demande », avance Mme Philibert qui déplore que les jeunes femmes soient de plus en plus recherchées.

Bien que les clients ne recherchent pas nécessairement des adolescentes, les proxénètes veulent les avoir parce qu'elles sont plus faciles à manipuler, selon Mme Philibert. « C'est très facile de les emmener faire n'importe quoi », précise-t-elle.

Les proxénètes pourchassent les jeunes filles jusque dans les centres jeunesse. Elles ont souvent été en contact avec ces criminels avant leur entrée au centre jeunesse, mais ils ne lâchent pas leurs victimes aussi facilement. Ils reviennent à la charge pour les attirer de nouveau dans leurs filets.

Mme Philibert demande l'aide des clients et des touristes qui consomment de la prostitution. Elle les enjoint de prévenir les autorités dès qu'ils ont un doute sur l'âge de la jeune femme qui leur est proposée. « On a besoin que le tourisme, que les clients nous aident là-dedans parce qu'on a des adolescentes prises dans ce réseau-là », implore Mme Philibert.

La responsable du projet Mobilis demande également aux parents d'être vigilants. Lorsqu'une adolescente a trop d'argent, trop de vêtements ou un cellulaire qu'ils n'ont pas eux-mêmes payé, ils doivent s'interroger et demander de l'aide au Centre jeunesse ou à la Direction de la protection de la jeunesse.

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