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«De Philadelphie à Monaco: Grace Kelly – Au-delà de l'icône», au Musée McCord: une exposition à faire rêver

«De Philadelphie à Monaco: Grace Kelly – Au-delà de l'icône», au Musée McCord: une exposition à faire rêver
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Elle portait bien son prénom. Grace Kelly, la belle actrice devenue princesse, la femme engagée autant dans les causes humanitaires que dans sa vie de famille et ses amitiés, l’idole d’une génération et le symbole, même trente ans après sa mort, de la féminité et du charme incarnés, revit au Musée McCord le temps d’une exposition intitulée De Philadelphie à Monaco: Grace Kelly – Au-delà de l’icône, un regard sur le mythique personnage à travers son style vestimentaire. Un voyage dans le temps qui fera rêver les demoiselles avec ses nombreuses et somptueuses robes, mais aussi une fascinante leçon sur une figure marquante du cinéma et de la monarchie.

«On veut faire revivre l’époque de Grace Kelly, sa remontée comme actrice, que les gens comprennent son histoire et ses traits de personnalité», a indiqué Cynthia Cooper, chef des collections et de la recherche et conservatrice costumes et textiles au Musée McCord, lors du lancement officiel de la présentation, mercredi matin. «Elle incarnait l’élégance des années 1950, mais c’était quelqu’un de très terre-à-terre. Elle aimait ses vieux vêtements comme ses vieux amis! Et elle n’hésitait pas à reporter des choses qui lui allaient très bien.»

Une centaine d’objets et d’archives, des témoignages, des lettres d’amour et d’amitié, des photos, des vidéos, des affiches de films et, surtout, de magnifiques vêtements, une quarantaine de morceaux, donnent corps à l’ensemble. Les artefacts ont été puisés dans différentes voûtes, dont le Grimaldi Forum Monaco, le Palais Princier et les Archives audiovisuelles de la Principauté de Monaco.

Visite guidée

Le parcours se divise en sept sections distinctes. On fait d’abord connaissance avec la comédienne fabuleuse qu’était Grace Kelly, celle qui a reçu un Oscar en 1955 pour sa prestation dans le film Une fille de la province (The Country Girl). Au milieu de la pièce trône d’ailleurs la robe portée par la dame lorsqu’elle est allée cueillir la précieuse statuette. Sur un mur est inscrite une citation fort éloquente du réalisateur Alfred Hitchcock, qui a lancé sa carrière en la dirigeant dans trois long-métrages importants: «Elle sera différente dans chacun de ses films. Pas à cause du maquillage ou des vêtements, mais parce qu’elle joue le personnage de l’intérieur. Il n’y a personne comme elle à Hollywood», avait dit le cinéaste.

On s’attarde ensuite à la mode façon Grace Kelly en exhibant des accessoires lui ayant appartenu comme un sac, des lunettes de soleil et de chics gants blancs. Puis, en troisième lieu, on dépeint la romance et le mariage de l’amoureuse avec le Prince Rainier III de Monaco, le 18 avril 1956. Une projection de l’arrivée de Grace à Monaco, attendue par les membres de sa famille, ses amis et de nombreux photographes, ravira à coup sûr les curieux. On souffle qu’à cet instant précis, la future mariée traînait avec elle pas moins d’une soixantaine de valises, et on a qualifié ses épousailles de «mariage du siècle», comme en font foi des couvertures de magazines. Une intéressante ligne du temps nous informe des dates significatives de l’idylle entre les deux jeunes adultes.

«En quelque sorte, la Princesse Grace est à la fois mon ministre de la Jeunesse, des Loisirs, de la Santé et de la Solidarité», avait un jour lancé Son Altesse le Prince Rainier III. Comme pour lui donner raison, le quatrième chapitre de De Philadelphie à Monaco… se consacre à l’engagement de Grace Kelly envers sa famille et ses amis. Aux yeux de cette femme du peuple, tout le glamour, le faste et la célébrité du monde n’éclipsaient pas le bonheur simple de se retrouver avec les siens, et ces valeurs ne l’ont jamais quittée. On découvre néanmoins que, même dans ses tâches quotidiennes, l’épouse arborait des tenues signées Saint-Laurent, Chanel, Dior et Givenchy, pour ne nommer que ces créateurs.

Suit la garde-robe de la princesse, puis ses toilette,s arborées lors des bals officiels et de ses œuvres humanitaires et diplomatiques, où, encore une fois, se succèdent les noms des stylistes les plus reconnus. Le septième et dernier volet ne se décline qu’en photos et reflète parfaitement l’innocence et la candeur dégagées par le visage pourtant mature de Grace Kelly. Cette dernière impression nous laisse en tête l’image généralement sans failles qu’on se fait de la star internationale.

Un exemple à suivre

Le designer Jean-Claude Poitras assume le rôle de porte-parole de l’événement Grace Kelly – Au-delà de l’icône. Visiblement passionné par le sujet, l’homme s’est dit très honoré d’avoir été approché pour en être l’ambassadeur auprès du public.

«On vit à une époque où il y a si peu de modèles d’élégance, de pureté et de style», a-t-il déploré. «Les gens ont besoin de ce retour à une certaine beauté, et ce, à tous les niveaux. Chanel disait que les modes passent et que les styles restent. Je pense que Grace Kelly demeure, encore aujourd’hui, un exemple à suivre. Elle a laissé une empreinte qui nous reste, et je pense que les jeunes vont prendre plaisir à découvrir cette personnalité qui a su transcender les modes.»

Jean-Claude Poitras prononcera une conférence portant justement sur le thème de l’influence de Grace Kelly sur les tendances, le 4 septembre à 18h, à l’auditorium du musée. Plusieurs autres activités parallèles se tiendront en marge de l’exposition.

De Philadelphie à Monaco: Grace Kelly – Au-delà de l’icône tient l’affiche du Musée McCord jusqu’au 6 octobre. Pour plus d’informations: www.musee-mccord.qc.ca.

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