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Le Canada délaisse la Corée du Nord, selon un ancien ambassadeur

Le Canada délaisse la Corée du Nord, selon un ancien ambassadeur

Le gouvernement Harper a réduit ses efforts visant à tisser des liens avec la Corée du Nord, a déploré un ancien ambassadeur du Canada dans ce pays mis au ban par la communauté internationale.

Marius Grinius, un diplomate de carrière à la retraite, a prévenu mardi qu'un tel désintérêt pourrait porter ombrage aux ambitions canadiennes en Asie.

Le Canada pourrait être relégué au second plan dans la région, a-t-il poursuivi lors de son témoignage au comité des affaires étrangères de la Chambre des communes. M. Grinius a aussi effectué quatre visites diplomatiques en Corée du Nord alors qu'il était ambassadeur en Corée du Sud.

« Nous ne sommes ni la Chine, ni les États-Unis, ni le Japon, mais nous pouvons tout de même faire une différence. Mais pour avoir ce genre d'impacts, il faut établir des liens dans les hautes sphères », a poursuivi M. Grinius.

Le fait d'entretenir des relations avec les représentants du régime de Pyongyang contribue à renforcer une certaine crédibilité auprès de la Chine, principal allié de la Corée du Nord, a expliqué M. Grinius, qui a aussi travaillé pour l'armée canadienne au cours de sa carrière.

« Il faut visiter Pyongyang sur une base régulière pour constater ce que se passe dans les rues et ailleurs. C'est de cette manière que vous pourrez bâtir une crédibilité et une expertise, et c'est à partir de là que vous avez l'autorité nécessaire pour en débattre », a-t-il soutenu.

Le gouvernement Harper souhaite tisser des liens économiques forts avec l'Asie -- plus particulièrement avec la Chine, qui pourrait devenir un important marché pour le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta.

En 2010, le Canada a imposé des sanctions économiques et instauré une politique d'engagement restreint contre le régime de Pyongyang, qui prévoit notamment des relations officielles entre les deux États limitées à une poignée de dossiers seulement, dont celui des droits de la personne.

The Associated Press

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