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La crise syrienne divise le Hamas palestinien

La crise syrienne divise le Hamas palestinien

La crise syrienne n'en finit plus de secouer le Moyen-Orient et d'obliger les acteurs de la région à prendre position dans ce conflit sanglant, qui risque d'entraîner dans la confrontation plusieurs pays.

Une des premières victimes du conflit syrien est le mouvement palestinien Hamas, dont la direction politique, réfugiée depuis plusieurs années à Damas, a dû quitter les lieux.

Profitant de la situation, l'omniprésent royaume du Qatar a ouvert ses bras à Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, et l'a accueilli à Doha, espérant ainsi affaiblir le régime syrien en le dépossédant de la question palestinienne, dont il s'est fait le héraut.

Mais voilà que cette nouvelle alliance entre la direction politique du Hamas et le richissime royaume n'est pas du goût de la branche armée du mouvement islamiste.

Selon le journal Al-Quds Al-Arabi, édité à Londres, la direction des Brigades Al-Qassam a adressé lundi une lettre à Khaled Mechaal pour lui signifier qu'elle préfère maintenir son alliance avec l'Iran et le Hezbollah libanais au risque de perdre « l'argent du Qatar ».

Les Brigades Al-Qassam estiment dans leur lettre que « la libération de la Palestine aura lieu avec les armes et non pas avec l'argent ».

L'aile armée du Hamas a rappelé à Khaled Mechaal dans sa missive que l'Iran lui fournit armes et argent depuis plusieurs années.

Par ailleurs, le journal rapporte qu'une délégation de l'aile armée du Hamas se trouve actuellement en Iran pour « renforcer l'alliance avec ce pays ».

Selon le journal, de hauts dirigeants du Hamas appuient la position de la branche armée, qui a affirmé que dans le cas où un choix lui est imposé entre le Qatar et l'Iran, les Brigades choisiront l'Iran.

Cette lettre des Brigades Al-Qassam illustre la crise qui secoue le mouvement islamiste palestinien en raison du conflit syrien.

Toujours selon Al-Quds Al-Arabi, les dirigeants du Hamas sont déchirés sur la question de l'intervention du Hezbollah libanais et de l'Iran au côté du régime syrien, alors que le Qatar, qui accueille leur chef, soutient massivement la rébellion.

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