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Sixième nuit d'émeutes à Stockholm

Sixième nuit d'émeutes à Stockholm

En Suède, des quartiers de la banlieue de Stockholm ont été le théâtre d'émeutes pour une sixième nuit consécutive. Plusieurs véhicules ont de nouveau été la proie des flammes et un incendie a été allumé dans une école du quartier Tensta.

La tension semble cependant avoir diminué d'intensité depuis l'arrivée de forces de police supplémentaires.

Les patrouilles auxquelles ont participé des parents des jeunes de banlieue et des volontaires d'associations d'habitants auraient également contribué à calmer la situation, selon les autorités.

Les troubles s'étendent au reste du pays

Si Stockholm a connu sa nuit la plus calme depuis le début des troubles, les violences touchent désormais d'autres régions du pays.

À Orebro, dans le centre de la Suède, une vingtaine de jeunes masqués ont mis le feu à trois voitures et à une école. Ils ont également tenté d'incendier un commissariat de police, alors qu'à Sodertalje, une autre ville de taille moyenne, le feu a pris dans un immeuble vide.

Ces actes de vandalisme s'ajoutent à l'incendie d'une école primaire à Kista, dans la banlieue de Stockholm, la nuit précédente. Les 94 élèves seront réinstallés lundi dans des salles de classe improvisées dans des immeubles de bureaux du voisinage.

Le premier ministre Fredrik Reinfeldt a tenu une réunion de crise vendredi.

Au total cette semaine, une centaine de voitures ont été incendiées et des écoles, des bibliothèques et des commissariats ont été vandalisés.

Inégalités sociales en cause?

Les émeutes dans les banlieues de la capitale suédoise, dont certaines sont majoritairement peuplées d'immigrants, ont commencé après que des policiers eurent abattu un homme armé d'un couteau qui s'était barricadé dans son appartement. Cet incident a été perçu par plusieurs comme un cas de brutalité policière.

Pour d'autres, la véritable raison des émeutes est le haut taux de chômage et l'isolement des jeunes dans les banlieues sud et ouest de Stockholm, où se sont produites les violences - des jeunes qui n'entrevoient pas d'avenir, ou qui ne croient pas pouvoir accéder à la prospérité suédoise.

Malgré les bonnes conditions de vie prévalant au pays et son approche égalitaire, la Suède a constaté la plus grande croissance des inégalités parmi les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) au cours des 25 dernières années, selon un récent rapport.

La différence est frappante entre les Suédois de souche et la population immigrante, en croissance rapide.

À Husby, la banlieue de Stockholm où les violences ont éclaté dimanche dernier, environ 80 % des 11 000 habitants sont des immigrants de première ou de deuxième génération. Ces quartiers accueillent des demandeurs d'asile en provenance d'Irak, de Somalie, d'Afghanistan ou encore d'Amérique latine.

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