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Règlement sur l'eau potable : confusion à Gaspé

Règlement sur l'eau potable : confusion à Gaspé

C'est la confusion la plus totale à Gaspé, à la suite de la présentation du projet de règlement provincial sur la protection de l'eau potable.

Ce règlement oblige les pétrolières à réaliser des études hydrogéologiques pour obtenir une autorisation de forage. Mais vendredi dernier, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, affirmait que c'est le gouvernement qui réaliserait cette étude.

Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, a dû faire marche arrière, mercredi, à la suite des pressions de ses collègues ministres. Il voulait lancer le nouveau règlement, sans le soumettre au processus de consultation habituel. « Je me suis rendu à ça, même si ce n'était pas mon plan initial », a déclaré le ministre.

Le projet de règlement interdit tout forage à moins de 300 mètres d'un prélèvement d'eau. Et ce sont les pétrolières qui devront réaliser une étude hydrogéologique dans un rayon de deux kilomètres d'un puits.

Pourtant, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, avançait autre chose vendredi dernier, lors de son passage à Gaspé. « C'est le gouvernement qui pilote cette étude-là, c'est une étude indépendante », avait déclaré la ministre.

Il n'en fallait pas plus pour semer la confusion à Gaspé. « Les gens se demandent est-ce que ça bloque ou ça permet au forage d'Haldimand d'avoir lieu, donc vraiment il y a une confusion totale dans la façon dont ce message-là est diffusé dans la population », a expliqué la porte-parole du Comité Ensemble pour l'avenir durable du Grand Gaspé, Lise Chartrand.

Par voie de communiqué, le maire de Gaspé, François Roussy, réitère qu'il a l'assurance de la première ministre que c'est le gouvernement qui réalisera une étude indépendante pour le projet Haldimand.

Pétrolia affirme respecter le nouveau règlement

De son côté, Pétrolia réalise déjà une étude et dit respecter la limite de 300 mètres. « Évidemment, si on parle d'Haldimand, on est à l'extérieur de cette zone-là, alors en principe, ce projet de règlement-là autoriserait Pétrolia à poursuivre ses travaux », a affirmé le conseiller à la direction de Pétrolia, André Rivest.

Cette nouvelle exigence de payer une étude hydrogéologique pourrait freiner les ardeurs des petites compagnies d'exploration, selon l'économiste de la firme Jarislowski Fraser, Denis Durand. « Il va être préférable pour certaines entreprises d'exploration pétrolière de se retirer vers des endroits où on est moins à proximité d'une agglomération où il y a des populations », fait-il valoir.

Le gouvernement a 30 jours pour consulter la population et les élus touchés par ces nouvelles règles avant leur entrée en vigueur.

D'après le reportage de Martin Toulgoat

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