De janvier à mars, l'économie française s'est contractée de 0,2 % après une contraction de même proportion au quatrième trimestre. Le pays renoue ainsi avec la récession au moment où la zone euro peine toujours à se relever.
La solution passe par la coopération européenne, selon le président français, François Hollande, qui a rappelé mercredi sa volonté de « militer pour la réorientation de l'Europe vers la croissance. »
Dans l'ensemble de la zone euro, la récession s'est poursuivie au premier trimestre avec un repli de 0,2 %, d'après la première estimation de l'office européen des statistiques, Eurostat. Après un recul de 0,6 % au quatrième trimestre, les analystes tablaient sur une baisse de 0,1 % pour les trois premiers mois de l'année. En fait, le PIB de la zone euro recule pour un sixième trimestre de suite, soit son plus long déclin, dépassant même en durée la récession de 2008 et 2009 à la suite de la crise financière.
De son côté, l'Allemagne a renoué avec la croissance au premier trimestre, mais avec une timide progression de son produit intérieur brut (PIB), 0,1 %, alors que les analystes tablaient en moyenne sur un gain de 0,3 %. Le recul du PIB allemand au quatrième trimestre a d'ailleurs été révisé, à 0,7 % contre 0,6 %. « L'économie allemande ne reprend que lentement », a indiqué l'Office fédéral de la statistique en invoquant notamment un hiver très rigoureux.
« La misère continue », a commenté l'économiste Carsten Brzeski de la Banque ING. « Pratiquement tous les pays [de la zone] sauf l'Allemagne sont en récession et jusqu'à présent rien ne semble avoir permis de stopper cette spirale baissière », a-t-il ajouté.
Pour un septième trimestre de suite, le PIB de l'Italie s'est contracté lors des trois premiers mois de l'année, de 0,5 %.
L'économie de la zone euro pourrait renouer avec une timide croissance lors de la deuxième moitié de l'année. Toutefois, une reprise ancrée n'est pas prévue avant au moins 2015.
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