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Les étudiants ontariens moins nombreux à Québec

Les étudiants ontariens moins nombreux à Québec

La grève du zèle des enseignants des écoles secondaires anglophones de l'Ontario l'automne dernier entraîne des répercussions pour le milieu touristique à Québec. Les groupes scolaires de l'Ontario, nombreux à ce moment de l'année, se font plus rares ce printemps.

Le boycottage des activités parascolaires par les enseignants ontariens s'est déroulé au moment où les voyages de fin d'année se planifient à l'automne. Résultat : des centaines de voyages à Québec n'ont pas eu lieu cette année.

À l'hôtel Loews le Concorde, le ralentissement a commencé à se faire sentir cet hiver avec une diminution d'environ 50 % de la clientèle des élèves ontariens, par rapport à l'an dernier. Le directeur des ventes et du marketing, Alain Dufour, observe une perte de revenus d'environ 450 000 $, uniquement pour les mois de mai et juin.

« Lorsqu'on regarde pour cet hiver seulement, nous avons eu près de 600 nuitées de moins qu'on aurait dû avoir normalement. Mais là où ça fait plus mal, c'est au printemps en mai et juin avec 2400 nuitées en moins. Donc, ce sont des retombées négatives énormes qu'on a de cette situation-là », explique-t-il.

Le constat est le même pour Nicolas Lavigne dans le quartier Petit-Champlain. Le copropriétaire du restaurant Côtes-à-Côtes Resto Grill compte habituellement sur la clientèle des élèves ontariens pour meubler cette période plus creuse de la saison touristique. « Pour nous c'est énorme. C'est un moment de l'année ou l'achalandage de l'été n'est pas encore commencé, donc c'est près de 50 % de notre chiffre d'affaires du segment autobus qui s'envolent d'un coup. »

Nicolas Lavigne calcule qu'il va servir de 3000 à 4000 couverts de moins en mai et juin en raison du boycottage des enseignants ontariens. « Aujourd'hui, vous voyez mon restaurant vide, mais c'est une journée où habituellement on ferait de 10 à 15 autobus par jour. »

Sites touristiques désertés

La baisse de l'achalandage des sites touristiques est aussi flagrante ce printemps à Québec. Habitués des plaines d'Abraham et des sites patrimoniaux, seulement quelques groupes d'élèves ontariens sont au rendez-vous depuis le mois de février.

« L'impact est assez important pour nous. On pourrait dire une baisse de 5 à 10 % facilement. On est donc obligés d'engager moins de guides et de préposés à l'accueil depuis janvier jusqu'à juin », explique Stéphane Roy, qui est directeur adjoint à la production culturelle et patrimoniale de la Commission des champs de bataille nationaux.

M. Roy souhaite maintenant que la clientèle des élèves ontariens demeure fidèle à Québec malgré cette absence cette année. « Il faut les habituer à venir chez nous et une année où ils ne viennent pas, c'est une possibilité qu'ils aillent ailleurs. Il ne faudrait pas que ça se reproduise souvent », conclut Stéphane Roy.

D'autres sites touristiques prisés des Ontariens dans la région, comme le parc du Canyon Sainte-Anne, connaissent une baisse d'achalandage cette saison.

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