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La procréation assistée sous la loupe

La procréation assistée sous la loupe
PC

Le ministre de la Santé Réjean Hébert a demandé au Commissaire à la santé et au bien-être un portrait du programme québécois de procréation assistée.

Un texte de Pascal Poinlane

Le ministre Hébert souhaite que le commissaire révise les critères d'accès du programme de procréation assistée. Le gouvernement demande également une étude des enjeux éthiques de la fécondation in vitro, ainsi qu'une étude comparative avec les programmes similaires qui existent ailleurs dans le monde. La procréation assistée est gratuite depuis août 2010 au Québec, et le programme a coûté environ 63 millions de dollars l'année dernière.

Problèmes éthiques

Pour le ministre de la Santé, il n'est pas question de remettre en doute le programme. Il juge la démarche utile, notamment pour prévenir des grossesses multiples. Mais il s'interroge sur le manque de critères d'accessibilité. Il a rappelé le cas d'un enfant issu de la procréation assistée, et qui a nécessité l'intervention du Directeur de la protection de la jeunesse dès la naissance du poupon.

Les libéraux défendent leur programme

Celui qui était à la tête du ministère de la Santé lors de l'implantation du programme, Yves Bolduc, en a fait l'éloge, même si il reconnaît que quelques femmes n'auraient pas dû se qualifier. La Coalition avenir Québec estime pour sa part qu'il faut resserrer le programme.

Un programme populaire

Le programme vise à aider certains couples ou femmes qui ont des difficultés à concevoir un enfant à cause de l'infertilité ou d'une maladie génétique transmissible aux enfants. Le programme est aussi accessible pour les couples homosexuels et les femmes célibataires.

Le témoignage d'une femme célibataire

Une femme célibataire à la fin de la trentaine, qui préfère conserver l'anonymat, nous a raconté son expérience dans une clinique de fertilité. Elle a entrepris sa démarche juste avant l'entrée en vigueur du programme. Elle a dû passer une examen physique et psychologique avant d'aller de l'avant. Sans le programme publique, l'insémination artificielle lui aurait coûté 1000 $ par mois, et elle aurait reçu un crédit d'impôt de 50 % du gouvernement. Aujourd'hui, à sa treizième insémination et sa deuxième fausse couche, elle estime que le programme public est essentiel.

« Si ce n'était pas gratuit, je ne serais pas allée jusque-là. La pression psychologique pour réussir à tomber enceinte après avoir dépensé cinq ou dix mille dollars aurait été insoutenable », affirme cette femme.

Questionnée sur la pertinence du programme, elle estime que le droit de procréer existe et doit être respecté, si la femme concernée est saine physiquement et mentalement.

« Si on a le droit, comme femme, de se faire avorter, alors on a aussi le droit de se faire inséminer. », ajoute-t-elle.

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