La cour a maintenu vendredi l'ordonnance de non-publication pour l'enquête préliminaire de Richard Henry Bain, accusé dans l'attentat mortel du Métropolis, à Montréal.
L'ordonnance couvre également les motifs de la décision du juge Pierre Labelle. Les médias ne peuvent pas non plus rendre compte du comportement de l'accusé en cour.
La décision a été rendue au palais de justice de Montréal, en avant-midi.
« Je suis très surpris parce que la poursuite n'a pas demandé une telle ordonnance. L'ordonnance normalement ne couvre que la preuve. Le juge ici a imposé une ordonnance de non-publication sur tout, incluant son propre jugement rendu aujourd'hui, ce qui est tout à fait extraordinaire », a déclaré Mark Bantey, avocat des médias.
Le 2 mai, le juge Pierre Labelle avait décrété une ordonnance de non-publication provisoire sur la divulgation de la preuve au premier jour de l'enquête préliminaire.
L'homme qui a été arrêté le soir de l'attentat qui a fait un mort au rassemblement du Parti québécois, le 4 septembre 2012 au Métropolis, fait face à 16 chefs d'accusation, dont un de meurtre prémédité.
Richard Henry Bain, qui assure lui-même sa défense, s'était quant à lui opposé à cette ordonnance de non-publication réclamée par la procureure de la Couronne. Selon Me Élianne Perreault, cette ordonnance de non-publication de la preuve exposée pendant l'enquête préliminaire est nécessaire pour assurer un procès juste et équitable à l'accusé ainsi que pour la formation d'un jury impartial.
Tout comme Richard Henry Bain, les avocats des médias se sont aussi opposés à cette ordonnance.
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