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Bell renoncerait à Astral s'il était contraint de vendre plus d'actifs

Bell renoncerait à Astral s'il était contraint de vendre plus d'actifs
CP

MONTRÉAL - Bell renoncerait à l'acquisition d'Astral s'il lui fallait se départir d'un plus grand nombre de chaînes de radio ou de télévision spécialisée afin d'obtenir l'aval du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour que se concrétise la transaction de 3,4 milliards $, a affirmé vendredi le président et chef de la direction de BCE (TSX:BCE), George Cope.

M. Cope a indiqué qu'il n'y aurait aucune logique dans sa stratégie d'acquisition d'Astral s'il devait se départir de plus d'actifs pour obtenir le feu vert du CRTC, qui s'est déjà opposé une fois à l'entente.

«Si on nous demandait de nous départir de davantage de chaînes ou d'actifs, nous n'irions pas de l'avant avec la transaction», a-t-il déclaré.

Rogers Communications (TSX:RCI.B) a demandé au CRTC de contraindre Bell à vendre The Movie Network, chaîne de télévision payante en anglais d'Astral, pour approuver la transaction révisée. La firme a indiqué à l'organisme de réglementation qu'elle se pencherait sur la possibilité d'acquérir elle-même The Movie Network.

Bell a indiqué que la vente d'autres actifs d'Astral irait à l'encontre de sa stratégie, qui consiste à rendre davantage de contenu disponible sur de multiples plateformes et à susciter une concurrence accrue.

Le président et chef de la direction d'Astral, Ian Greenberg, a quant à lui soutenu qu'un deuxième refus du CRTC d'approuver la transaction Bell-Astral entraînerait de graves répercussions pour son entreprise. Il a fait remarquer qu'Astral était une entreprise familiale.

«Il faut se souvenir que depuis 15 mois, nos employés et l'entreprise ont eu à faire face à la distraction et l'incertitude associées à la vente», a-t-il affirmé.

Le CRTC a déjà refusé la transaction, l'automne dernier, estimant que celle-ci n'était pas dans le meilleur intérêt des Canadiens. Le projet a depuis été modifié afin de tenter de satisfaire les autorités réglementaires.

Bell fait une dernière tentative devant le CRTC afin de faire l'acquisition d'Astral. En vertu de sa nouvelle proposition, Bell conserverait 12 chaînes de télé, dont Super Écran, Canal Vie, Canal D, The Movie Network et HBO Canada, ainsi que 74 stations locales de radio, dont les réseaux NRJ, Rouge FM et Boom FM au Québec.

En contrepartie, Bell vendrait à Corus, pour 400 millions $, sept chaînes de télé en copropriété, dont Teletoon, Historia et Séries +, et, au plus offrant, six stations de télévision, dont Musimax et MusiquePlus, ainsi que huit stations de radio de langue anglaise. Bell s'engage aussi à maintenir les activités de toutes les stations de télévision locale, et à augmenter d'au moins 25 pour cent le contenu d'artistes canadiens émergents dans les stations de radio musicales.

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