Lors d'un débat d'urgence sur la crise en Syrie en fin de journée mardi à la Chambre des communes, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a réitéré sa préoccupation concernant les rebelles qui s'opposent au régime de Bachar Al-Assad, affirmant qu'il y avait de plus en plus d'extrémistes.
Le ministre Baird a rappelé que ce sont les Syriens qui devront choisir qui remplacera Bachar Al-Assad et que ce sera également à eux de décider comment ils le traduiront en justice, le temps venu.
Quant au porte-parole libéral responsable des affaires étrangères, Bob Rae, il réclame que le Canada soit plus impliqué dans ce conflit, notamment sur le plan humanitaire.
Le débat sur le conflit syrien a été demandé par l'opposition.
Avant ce débat d'urgence, le gouvernement s'est prononcé en faveur d'une solution politique au conflit syrien, à l'instar de Washington et de Moscou.
« À nos yeux, il n'y a qu'une solution pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien et c'est une solution politique », a déclaré John Baird devant la presse.
Il a justifié la réticence d'Ottawa d'armer les rebelles en affirmant qu'il y avait parmi eux « des radicaux extrémistes, des djihadistes », venus du « monde entier ».
Le Canada l'a fait savoir à l'opposition syrienne - qu'il n'a pas officiellement reconnue - et lui a fait part de sa « grande préoccupation au sujet de la persécution des Kurdes, chrétiens, alaouites, chiites et autres minorités ».
« Nous voulons tout faire pour garantir qu'ils ne soient plus persécutés une fois qu'Assad sera tombé », a assuré le ministre.
Au sujet de l'utilisation des armes chimiques, M. Baird a souligné sa préoccupation, tout en insistant sur le besoin de connaître avec certitude « tous les faits » avant de réagir.