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Desharnais et Price, l'autoévaluation

Desharnais et Price, l'autoévaluation

OTTAWA - Lundi après-midi dans le vestiaire du Canadien. Les journalistes se dispersent devant le casier de David Desharnais, pourtant pas habitué à recevoir tant de visite des médias.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais le petit centre sait très bien pourquoi il a tant de micros dans son visage.

« C'est correct, j'ai juste à faire ma job! », lance-t-il.

Son job, c'est de préparer des buts et contribuer à l'attaque du CH. Or, après une saison en deçà des attentes, sa tenue en séries est loin d'être convaincante et il est le premier à le reconnaître.

« J'en ai, de l'adversité, il faut que je sois meilleur, a mentionné Desharnais. C'est un challenge et dans une carrière, dans une vie, tu en as et tu dois être capable d'y répondre. Ce sera à moi de le faire demain. »

Plusieurs ont souligné lundi que Desharnais n'a toujours pas de tir au but dans cette série. Les seuls autres joueurs du CH avec un 0 dans cette colonne, Lars Eller et Gabriel Dumont, ont disputé un seul match.

Mais même quand il connaît du succès, Desharnais n'est pas embauché pour bombarder les gardiens adverses. La saison dernière, quand il a empilé 60 points en 81 matchs, le Québécois n'avait tiré que 98 fois au filet.

C'est surtout que ses qualités de fabricant de jeu ne ressortent pas autant que par le passé. Il compte jusqu'ici un point en trois matchs des séries, après avoir terminé la saison avec seulement 6 points à ses 12 dernières rencontres. Étant donné qu'il a droit à environ trois minutes par match en avantage numérique, on peut parler d'une déception.

« Il doit s'impliquer plus dans le jeu, patiner plus. Il est trop hésitant. Il est à son mieux quand il patine, il provoque des choses. Ces temps-ci, il patine moins », a jugé l'entraîneur-chef du CH, Michel Therrien.

Certains croient que la signature d'un contrat de quatre ans, le 15 mars dernier, a peut-être eu un impact négatif sur son rendement. Cherche-t-il à trop en faire depuis? Est-il déstabilisé par cette sécurité à long terme qu'il n'a jamais eue dans sa carrière? « Non », répond-il sèchement.

Desharnais croit qu'il remontera la pente.

« Il va y en avoir d'autres, des défis, on en a toujours. C'est un challenge comme un autre que je dois surmonter. J'ai 100% confiance en mes capacités. »

Price imperturbable

Carey Price traverse lui aussi une séquence difficile, même si très souvent, les cinq coéquipiers devant lui deviennent désorganisés, comme c'était le cas en troisième période lundi.

Mais les statistiques joueraient dans la tête de n'importe quel gardien. En trois matchs éliminatoires, Price affiche une moyenne de 3,69 et une efficacité de ,879. Pendant ce temps, son vis-à-vis, Craig Anderson, accorde 2,01 buts par match et présente une efficacité de ,949.

« Mon jeu a été correct (fair), a estimé le gardien du Canadien. Je peux toutefois m'améliorer. Si on est en arrière dans la série, c'est que je n'en fais pas assez. Je veux être meilleur. »

Pour Price, le résultat de 6-1 dimanche importe peu, même si le Tricolore a déjà mieux paru.

« On est encore dans la série, a-t-il rappelé. Peu importe le pointage, on a perdu et la série est 2-1. On aurait pu perdre par un but ou par 10. C'est le temps de se concentrer sur le prochain match. »

Price a aussi fait écho aux propos tenus la veille par Therrien, qui disait l'avoir laissé devant le filet parce qu'« on gagne en équipe et on perd en équipe ». Même si les Sénateurs empilaient les buts au troisième tiers, le numéro 31 juge que son entraîneur a pris la bonne décision en le laissant devant le filet.

« C'était important de rester là avec mes coéquipiers et de ne pas me cacher. La meilleure chose à faire est de combattre pour s'en sortir. »

Reste à voir comment Price et ses coéquipiers rebondiront, puisqu'il n'y a pas de tendance nette cette saison. Début mars, par exemple, après avoir accordé sept buts aux Penguins, l'homme masqué avait connu une autre sortie difficile trois jours plus tard, à Long Island, dans une défaite de 6-3.

Idem à la mi-avril, quand il a été retiré d'un match face aux Maple Leafs après avoir permis trois buts sur les quatre premiers tirs. Il avait également terminé la rencontre suivante assis au banc, victime de six filets contre les Flyers.

Et il y a aussi eu ce jeu blanc du 30 mars contre les Rangers, après avoir été retiré d'un match après deux périodes trois jours plus tôt, à Boston.

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