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Un implant et un boîtier pour prédire les crises d'épilepsie

Un implant et un boîtier pour prédire les crises d'épilepsie

Des chercheurs ont annoncé jeudi avoir testé avec succès un dispositif composé d'un implant et d'un boîtier permettant à des personnes souffrant d'épilepsie de prédire l'imminence d'une crise.

Dans un article publié dans la revue britannique Lancet Neurology, les chercheurs précisent qu'il s'agit d'un appareil implanté sous la poitrine et relié à des électrodes enregistrant l'activité électrique à la surface du cerveau.

Via une technologie sans fil, les informations sont transmises à un boitier manuel qui calcule la probabilité d'une crise et affiche un voyant rouge en cas de fort risque de crise, blanc si le risque est modéré et bleu s'il est faible.

"Savoir à quel moment une crise peu se produire pourrait améliorer de façon spectaculaire la qualité de vie et l'autonomie des épileptiques et leur permettent d'éviter des situations dangereuses comme conduire ou nager", souligne Mark Cook, un médecin australien qui est aussi le principal auteur de l'étude.

Être informé à l'avance d'une crise permettrait également aux patients de prendre des médicaments de manière ponctuelle et non plus de manière permanente.

Le dispositif n'a pour l'instant été testé que sur 15 patients australiens au total, mais peu d'effets secondaires ont été enregistrés, notent les chercheurs.

L'épilepsie est une maladie neuronale chronique qui se traduit par deux types de crises : des crises généralisées, se manifestant par une perte de connaissance avec chute et des mouvements convulsifs, ou des crises partielles, n'affectant que certaines parties du corps.

Les crises sont provoquées par des décharges électriques excessives dans une partie ou dans la totalité du cerveau.

Selon l'OMS, environ 50 millions de personnes dans le monde souffrent d'épilepsie dont 80% dans les pays en développement.

En France, la maladie touche environ 400.000 personnes.

Selon les chercheurs, 30 à 40% des patients sont incapable de contrôler leurs convulsions avec les traitements existants.

Dans un commentaire joint à l'article, Christian Elger et Florian Mormann, deux spécialistes de l'épilepsie de l'Université de Bonn, saluent le nouveau dispositif estimant qu'il représente un "progrès majeur".

Mais ils relèvent également qu'il est trop tôt pour dire si cette découverte débouchera sur des applications médicales. "Cela dépendra notamment de la manière dont les utilisateurs toléreront les fausses alarmes" relèvent-ils.

mlr-ez/dab/phc

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