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Les Sénateurs éliminent le CH

Les Sénateurs éliminent le CH

La saison si prometteuse du Canadien est déjà finie. La saison qu'on prévoyait catastrophique pour les Sénateurs se poursuit.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Dans un match à l'image de l'ensemble de cette toute première série de l'ère moderne entre les deux rivaux rapprochés, les Sénateurs ont triomphé du Tricolore 6-1, jeudi, à Montréal, pour éliminer les Montréalais en cinq rencontres.

La formation ontarienne accède au deuxième tour des séries pour la première fois depuis 2007, année de sa présence en grande finale. Et elle est récompensée pour avoir survécu sans ses piliers Erik Karlsson, Jason Spezza et Craig Anderson pendant la majorité de la saison.

« On vient de battre le Canadien de Montréal en séries! Pour moi, c'est énorme. Je dois appeler ma mère pour lui dire qu'on a battu son équipe! », a lancé l'entraîneur-chef des Sénateurs, Paul MacLean, après avoir félicité le Canadien pour la série.

Les Sénateurs doivent maintenant attendre de connaître l'identité de leurs adversaires du deuxième tour. Ce seront les Penguins de Pittsburgh, si ces derniers assènent le coup de grâce aux Islanders.

De son côté, le Canadien avait semblé manquer de pétrole en fin de saison et la tendance s'est confirmée en séries. Après avoir confondu bien des sceptiques dans l'univers du hockey pendant les 40 premiers matchs, les hommes de Michel Therrien ont remporté seulement 4 de leurs 13 dernières sorties, en calculant cette série de premier tour.

« On a fait un pas dans la bonne direction, a commenté Therrien. On est très conscients qu'il reste beaucoup de travail à faire. Il faut garder les choses en perspective. »

Therrien est bien placé pour mettre les choses en perspective, lui qui revit exactement le scénario de sa première saison complète à Pittsburgh, en 2007. Cette année-là, après une saison encourageante, son équipe avait été éliminée dès le premier tour, en cinq matchs, face aux Sénateurs. On connaît la suite... quoique Therrien ne compte pas sur un Sidney Crosby et un Evgeni Malkin dans son noyau.

Encore Anderson

Le duel des gardiens entre, d'un côté, un Anderson étincelant cette saison, et de l'autre, un Carey Price chancelant en fin de parcours, a encore différencié les deux équipes. Peter Budaj a certes pris la place de Price, blessé, pour ce cinquième match, mais rien n'y a fait. Anderson l'a emporté haut la main.

« Craig Anderson a été le meilleur joueur de cette série », a lancé Therrien, sans hésiter.

Dans les deux premières périodes, les hommes de Michel Therrien ont généré la majorité des chances de marquer, mais leurs adversaires ont été plus efficaces avec leurs rares occasions. Dès la troisième minute du match, Zack Smith a profité d'un généreux retour accordé par Budaj pour ouvrir la marque.

Dix minutes plus tard, Erik Condra a touché le poteau après avoir accepté une remise de Jean-Gabriel Pageau dans une descente à 2 contre 1. Cory Conacher passait par là et a poussé la rondelle dans une cage béante.

« J'aimerais revoir quelques tirs, ce n'était pas ma meilleure performance », a avoué Budaj.

Kyle Turris a inscrit le fameux but « qui fait mal » en milieu de période médiane, en désavantage numérique. Sur le jeu, Tomas Plekanec n'a pas eu la meilleure idée au monde en poussant l'attaquant des Sénateurs sur Budaj. Erik Condra n'a eu qu'à tirer sur Turris pour marquer.

À l'autre bout, le CH s'est buté à Anderson, auteur de 27 arrêts dans les 40 premières minutes, ainsi qu'à ses poteaux, sur lesquels des tirs de Rene Bourque et de Colby Armstrong ont abouti. Le numéro 41 des Sénateurs s'est affirmé dès la 66e seconde de la rencontre, lorsqu'il a sorti la mitaine pour frustrer Bourque.

« Ça relaxe tout le monde, a décrit Anderson au sujet de son arrêt. Les gars au banc peuvent se dire : on a perdu les deux premières présences, mais c'est encore 0-0 et on peut encore reprendre l'initiative. »

« Souvent, je dis à mes assistants qu'on devrait changer le nom du hockey pour "gardien", a mentionné MacLean. Anderson a été notre meilleur joueur, il a été incroyable tous les soirs. Il nous permet de plier sans casser. »

P.K. Subban a percé sa muraille avec 15 secondes à écouler à la première période, pendant une pénalité à Daniel Alfredsson. Le tir du candidat au trophée Norris a frappé le bas de la barre horizontale avant de pénétrer dans le filet. C'est ce genre de précision qui était nécessaire pour battre Anderson.

Les bobos

La tenue d'Anderson aura suffi à scier les jambes du Canadien, qui se battait sans Price, Brandon Prust, Brian Gionta, Lars Eller et Ryan White. Sans oublier Max Pacioretty, qui a admis avoir joué malgré une luxation d'une épaule.

« Tout le monde joue avec des blessures en séries, ce n'est pas une excuse », a rétorqué Pacioretty, sans point en quatre matchs.

Au dernier tiers, les Sénateurs ont profité de l'indiscipline de l'équipe en voie d'être éliminée pour ajouter trois buts, les trois en avantage numérique.

Condra a été le plus productif des vainqueurs avec trois points, tandis que Conacher, après avoir inscrit l'important but égalisateur dans le match 4, a garni sa fiche de deux autres buts.

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