Phil Kessel a 25 ans. Tyler Seguin en a 21. Dougie Hamilton, 19.
Les observateurs ont possiblement encore une décennie devant eux pour évaluer la transaction qui a envoyé Kessel des Bruins aux Leafs, contre notamment deux choix de premier tour devenus Seguin et Hamilton.
Pourtant, il y a cette envie irrésistible d'y voir une première occasion de savoir qui a réellement eu le dessus, même si Seguin a à peine l'âge d'acheter une Sam Adams à Boston et que Hamilton se ferait refuser l'accès aux casinos de la Nouvelle-Angleterre. À première vue, tout le monde donnait l'avantage aux Bruins. Aussi récemment qu'en février, un sondage mené par le réseau NESN donnait cette transaction comme la meilleure de l'histoire des Bruins. Rien de moins.
Le poids de cette transaction est rendu si lourd que Kessel fait tout en son pouvoir pour éviter les médias. Ce « scandale » est devenu tel qu'on semble en parler davantage que les enjeux sportifs de la série.
Quels sont-ils, ces enjeux? À Toronto, c'est le retour en séries après neuf ans d'absence, avec un noyau d'attaquants plus prometteur que jamais. Nazem Kadri et James van Riemsdyk se sont greffés à Kessel et Joffrey Lupul pour offrir aux Leafs deux trios dangereux.
Les Bruins jouissaient jadis de non pas deux, mais trois trios aptes à marquer régulièrement. Or, Chris Kelly et Rich Peverley n'ont pas apporté leur soutien offensif habituel, tandis que Milan Lucic a connu une véritable saison de misère, à un point tel qu'il s'est retrouvé dans les gradins en fin de saison. Dans ce contexte, l'ajout de Jaromir Jagr était crucial.
Cette 14e série éliminatoire entre les deux rivaux sera aussi un face-à-face entre deux des meilleurs portiers de la dernière saison : James Reimer et Tuukka Rask.
5- Maple Leafs de Toronto (26-17-5) c. 4- Bruins de Boston (28-14-6)