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Latendresse, des attentes modestes

Latendresse, des attentes modestes

OTTAWA - Après avoir disputé 27 matchs de 2010 à 2012, après avoir été confiné tantôt au quatrième trio, tantôt à la passerelle de presse cette saison, Guillaume Latendresse a appris à ne pas se faire d'attentes.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Toujours aussi transparent dans ses propos, Latendresse a parlé avec candeur de ses buts pour la série face à son ancienne équipe.

« Je veux juste amener le maximum que je peux, jouer autour du filet, a expliqué le Québécois, après l'entraînement de mardi. Si je joue avec les deux Suédois (Mika Zibanejad et Jakob Silfverberg, ses partenaires de trio à l'entraînement), ils ont du talent, donc je les laisse créer, je n'ai qu'à attendre au filet et déranger le gardien. »

Visiblement, Latendresse a compris le message de son entraîneur-chef.

« Il a un bon gabarit et c'est autour du filet qu'il est bon, donc je m'attends à ce qu'il se tienne là, a expliqué Paul MacLean. Et on s'attend à ce qu'il fasse la majorité des entrevues en français! »

Ce style de jeu tout simple avait valu à Latendresse un mois de mars intéressant avec 7 points en 10 matchs. Le Québécois a toutefois ralenti au cours du dernier mois et a été limité à un but et une aide en 11 matchs, malgré un temps d'utilisation moyen de plus de 14 minutes par match.

L'ancien 84 du Canadien voudra maintenant se remettre en marche pour redorer son dossier peu glorieux en séries : une maigre passe en 12 rencontres, toutes avec le Tricolore.

« Quand je jouais à Montréal, j'avais 19 ans. Là, j'en ai 25, j'ai 300 matchs dans la ligue. Je dois apporter cette expérience et m'assurer de ne pas me laisser aller par l'émotion et essayer de trop en faire. Parfois, tu veux trop en faire ou tu penses trop. Au contraire, je dois juste jouer mon rôle, apporter ce que je peux amener.

« Je n'ai jamais eu trop de succès en séries, mais mon utilisation était différente. Je ne sais pas ce que ce sera cette fois. Je dois juste penser à l'équipe. »

Pour retrouver la voie du succès, Latendresse entend limiter les distractions. Pas question de se retrouver dans tous les panels sportifs télévisés et dans la famille. Ce sera le hockey et les activités d'équipe en premier.

Le salon maudit

L'idée pour Latendresse est maintenant d'impressionner suffisamment l'état-major des Sénateurs pour obtenir un contrat pour la saison prochaine. Son entente de deux millions de dollars prendra fin en juillet.

Ce serait la consécration d'une saison somme toute encourageante, après les frustrations vécues au Minnesota, et après avoir mis le doigt sur le bobo qui lui causait des symptômes similaires à ceux d'une commotion cérébrale. Mais déjà, malgré son avenir incertain, il a atteint un certain degré de bonheur.

« Ça faisait 2 ans que je n'avais pas joué. D'avoir eu la chance de jouer une trentaine de matchs, de participer aux séries, c'est tout ce que je souhaitais. Je voulais me mettre dans le bain. Ça faisait deux ans que j'étais assis dans mon salon à 7 h, que je regardais le hockey et que je me couchais. C'était rendu ça ma vie, parce que c'est tout ce que je pouvais faire. Aujourd'hui, d'être en séries contre le Canadien, ça ne peut pas être mieux. »

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