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Facebook et surpoids: les «likes» permettraient de mesurer le taux d'obésité selon une étude américaine

Dis-moi ce que tu «like», je te donnerai ton poids
woman hand pressing social...
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On savait depuis longtemps que Facebook pouvait révéler bien des choses sur l'identité de ses utilisateurs: amis, hobbys, lieux de sortie, goûts musicaux... La liste est longue et elle s'est étoffée d'une nouvelle facette qui ne devrait pas faire plaisir à tout le monde. Selon que vous ayez liké telle ou telle page, il serait possible de dire si vous êtes enclin ou non à l'obésité.

Les recherches ont consisté à comparer les taux d'obésité à travers les États-Unis avec le nombre de likes liés à la télé, d'un côté, ou à une activité physique, de l'autre (sport, marche, yoga,etc.). En clair, les utilisateurs de Facebook ayant des intérêts plutôt sédentaires auraient-ils plus de chances d'être obèses?

Indicateur

Le résultat est sans appel: plus une région compte de likes concernant la télévision, plus elle compte d'obèses. À l'inverse, les régions comptant le plus de likes liés à une activité physique sont les moins touchées par l'obésité.

Par exemple, la municipalité comptant le plus de likes liés à des activités physiques est Cœur d'Alene, dans l'état de l'Idaho. Une ville où le taux d'obésité est 12% inférieur à celui de Kansas City (Missouri). On l'aura deviné, Kansas City compte pour sa part le plus faible taux de likes liés à l'activité physique.

Même chose pour ce qui est des likes liés à la télévision. La ville avec le plus haut taux d'amateurs du petit écran se situait dans la région de Myrtle Beach (Caroline du Sud). Là-bas, le taux d'obésité est plus haut de presque 4 points que celui de Eugene (Oregon), qui compte le plus petit nombre de "likes" télévisuels.

Aider les campagnes publiques de santé

Pour se rendre compte de la corrélation entre les likes et le taux d'obésité, un graphique a été réalisé. Dans la figure a., le taux d'obésité (plus les points sont rouges, plus le taux d'obésité est fort); dans la figure b, le taux de likes liés à la télé (plus les points sont rouges, plus les "likes" sont élevés). Le parallèle est intéressant:

Bien sûr, l'étude ne révèle pas qu'un amateur invétéré de télé sera forcément obèse, mais elle aide à définir certaines constantes. John Brownstein, qui a dirigé l'étude, est enthousiaste:

"L'étroite corrélation entre les intérêts des utilisateurs de Facebook et les données sur l'obésité suggèrent que ce genre d'analyse sur les réseaux sociaux pourrait aider à générer des estimations en temps réel des taux d'obésité dans une région définie et aider les campagnes publiques de santé."

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