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L'Irak interdit 10 chaînes de télévision satellite, dont Al-Jazeera

L'Irak interdit 10 chaînes de télévision satellite, dont Al-Jazeera
AP

BAGDAD - Les autorités irakiennes ont annoncé dimanche qu'elles avaient retiré les licences du diffuseur al-Jazeera ainsi que celles de neuf autres chaînes de télévision satellites, les accusant de promouvoir le sectarisme alors que le pays fait face à une vague de violence.

Le décision, en vigueur immédiatement, survient alors que Bagdad tente d'apaiser l'agitation politique après des affrontements à des manifestations le mois dernier.

Plus de 180 personnes sont mortes lors d'affrontements avec des forces de sécurité et dans d'autres attaques depuis mardi. La violence survient après plus de quatre mois de manifestations paisibles menées par la minorité sunnite contre le gouvernement, majoritairement shiite.

Al-Jazeera, une chaîne internationale qui provient du Qatar, s'est dite surprise par la décision. Elle a exhorté les autorités irakiennes de respecter la liberté de presse pour que les médias puissent rapporter les événements importants qui ont lieu en Irak.

La chaîne a assuré une couverture importante des manifestations qui ont eu lieu dans toute la région pendant le «printemps arabe», ainsi que la guerre civile en Syrie voisine.

Le Qatar est critique du régime syrien et le pays soutient activement les rebelles qui se battent contre le régime du président Bachar al-Assad. Plusieurs supporteurs du gouvernement irakien accusent également le petit État d'appuyer les manifestations contre le gouvernement en Irak.

L'Irak et d'autres pays dans la région ont déjà interdit Al-Jazeera parce qu'ils étaient mécontents de sa couverture.

Deux des autres chaînes qui ont été interdites dimanche critiquent fréquemment le gouvernement, les sept autres étant de petites chaînes locales.

Dans un communiqué affiché sur son site Internet, la Commission irakienne des communications et des médias a accusé les chaînes bannies de rapporter des informations erronées et exagérées. Elle les a aussi accusées d'être responsables de la violence menée par le sectarisme et de faire la promotion «d'organisations terroristes bannies qui ont commis des crimes contre le peuple irakien».

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