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Eller, trois mois plus tard

Eller, trois mois plus tard

TORONTO - Dans le grand livre du hockey, la fameuse recette du succès compte plusieurs ingrédients. Mais on doute qu'amorcer la saison dans les mauvaises grâces de l'entraîneur en fasse partie.

C'est pourtant de cette façon que s'est lancée la drôle de saison 2013 de Lars Eller. Et trois mois plus tard, voilà qu'il vient de conclure la meilleure campagne de sa carrière et qu'il se présentera en séries à titre de centre le plus menaçant offensivement pour le Canadien.

Or, comme on le dit dans l'anglophonie, la laisse du Danois était courte en début de saison. Un seul match et Michel Therrien en avait assez de son manque de combativité. Il l'a expédié dans les estrades pour les deux rencontres suivantes, une autre façon pour l'entraîneur-chef de montrer son impatience après avoir déclaré, au camp, qu'Eller devait « passer à l'autre niveau ». Et la suite?

Avec ses trois points samedi contre les Maple Leafs, Eller a porté son total de la saison à 30, un sommet pour lui en trois campagnes complètes dans la LNH. Mais il a atteint la trentaine en seulement 46 rencontres. On parle ici d'un rythme de 53 points sur une saison de 82 matchs, pour un athlète qui se contente de quelques secondes à gauche à droite en avantage numérique.

« J'ai toujours été très conscient du potentiel de Lars, a affirmé Therrien après le match de samedi. On voulait lui passer un message en début de saison. Il compétitionne, on peut l'utiliser dans plein d'aspects de jeu, en désavantage et en avantage. On lui donne plein de responsabilités. C'est le fun de travailler avec un jeune qui veut s'améliorer. »

« Je disais à l'époque que les choses peuvent changer rapidement, a rappelé Eller. Je l'avais vu avant, il faut juste continuer à travailler. J'ai eu du succès avec mes compagnons de trio, on avait de la bonne chimie. Ça a souri à tout le monde. »

Comme il l'avait fait plus tôt cette saison, Eller a une fois de plus souligné l'apport du psychologue sportif du CH, Sylvain Guimond, dans ses succès.

« Il m'a amené à croire en moi-même et c'est ça le plus important. La confiance est la chose la plus importante dans tout sport. C'est assez simple », a expliqué le 81.

Centre 1, 2 ou 3?

À l'aube des séries, on est en droit de se demander où placer Eller dans l'organigramme des centres du Tricolore.

En termes d'utilisation, il est clairement le troisième centre, puisque Tomas Plekanec et David Desharnais lui sont constamment préférés en avantage numérique. Les missions défensives de la plus haute importance demeurent toutefois l'affaire de Plekanec.

Mais pour les points, Eller se retrouve entre Tomas Plekanec (33) et David Desharnais (28). Et dans les 12 derniers matchs, l'avantage revient à l'ancien des Blues, auteur de 13 points (4 buts, 9 passes), contre 6 points chacun pour Plekanec et Desharnais.

Si Therrien poursuit dans sa tradition de ne pas briser de combinaison gagnante, Eller devrait amorcer les séries avec les recrues Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher. À 23 ans, le voici dans la peau du vieux routier...

« C'est la première fois que je joue le rôle du vétéran dans un trio!, a-t-il lancé en riant. C'est incroyable de jouer avec eux. Gallagher est un petit bulldog, il travaille fort et crée de l'espace. Et Galchenyuk s'améliore constamment. »

Que ce soit le psychologue de l'équipe ou ses compagnons de trio, Eller semble prendre plaisir à imputer aux autres ses succès personnels.

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