Les parents de Chiheb Esseghaier, arrêté lundi et accusé d'avoir voulu faire exploser un train de passagers près de Toronto avec un complice, se portent à la défense de leur fils.
Mohammed Rached Esseghaier et sa femme Raoudha se sont confiés à Radio-Canada en Tunisie. Ils rejettent la possibilité que leur fils de 30 ans ait pu planifier un tel geste, et qu'il ait pu collaborer avec Al-Qaïda.
Ils décrivent leur fils, qui poursuivait son doctorat et menait des recherches sur le cancer, comme un brillant étudiant.
Le père, Mohammed Rached, attend de voir les « preuves » alors que la mère affirme avoir une totale confiance en Chiheb.
S'exprimant en arabe, la mère Raoudha a dit ne pas croire un seul instant que son fils est impliqué dans ce complot. Elle se dit choquée. « Je connais l'éducation que j'ai donnée à mon fils », dit-elle.
Mme Esseghaier, qui qualifie son fils de « génie », ajoute qu'elle lui a parlé le 9 avril par Skype. Et depuis, elle est restée en contact avec lui via les courriels. La dernière fois qu'elle l'a vu en Tunisie, c'était au mois de juillet.
« J'ai toujours demandé de ses nouvelles et il répondait que tout allait bien ».
Elle explique que son fils se confiait à elle régulièrement et rendait compte de ses activités, comme les conférences auxquelles il prenait part.
Refusant de croire à une thèse de radicalisation, elle insiste « il aime la prière, il prie et c'est tout. Il n'y a rien d'autre. Il a sa prière et ses études. Pas plus que ça ».
Elle affirme que son fils n'est pas renfermé sur lui-même. « Il est sérieux », dit-elle.
Raoudha Esseghaier, qui dit n'avoir aucun contact avec les autorités canadiennes ou tunisiennes, affirme attendre que la vérité se manifeste.
Elle ajoute qu'elle a appris l'arrestation de son fils par une connaissance via les médias.
Le Tunisien Chiheb Esseghaier et son coaccusé, Raed Jaser, font face à cinq chefs d'accusation, dont complot pour meurtre et participation aux activités d'un groupe terroriste.
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